Sur les rives et contreforts de la "rivière Espérance"
Le Barrage de l’Aigle – entre Corrèze et Cantal
Situé sur la Dordogne, entre Corrèze et Cantal, le barrage de l’Aigle doit son nom à un rocher qui le surplombe, appelé rocher de l’Aigle. Il pourrait être dû à la population de rapaces qui vivent dans la région ou à son nom occitan :
« lour roc qui biu l’aigue » signifiant le rocher qui boit l’eau.
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En 1942 se fait jour le projet de faire participer l’équipe du barrage à un réseau clandestin ; cela débouche, après
l’invasion allemande en zone sud, sur la nomination d’André DECELLE comme délégué départemental de l’O.R.A. pour le Cantal, sous le pseudonyme de DIDIER. Le réseau
s’enrichit notamment de la venue, en 1943, d’élèves des Ponts et Chaussées réfractaires au Service du Travail Obligatoire (S.T.O.).
Grâce à plusieurs parachutages et à l’établissement d’une liaison radio avec Londres, le réseau remplit au bout du compte la mission qui lui a été fixée : préparer les conditions de vastes
rassemblements de volontaires prêts à entrer dans la lutte active lorsque le signal leur serait donné
Mes Chers Amis,
Si, pour beaucoup, les pages qui précèdent, si vibrantes d'enthousiasme, si brûlantes de ferveur patriotique sont une révélations, elles n'étonneront que ceux qui ont eu la faiblesse de douter de leur pays. N'avions nous pas raison, mon cher Didier et vous mon cher Deumil, de croire à nous trois, dans nos entretiens solitaires, aux vertus guerrières du peuple Français ?
Soyez fiers, mes amis.
Dans ce grand sursaut de fierté qu'a été la Résistance, dans ces combats qui ont si puissamment aidé nos alliés à libérer le pays, votre part a été grande.
Gloire en soit rendue à la mémoire de vos morts, à vous tous et au jeune chef, intrépide et sage, qui a eu l'honneur de vous préparer et de vous mener à la bataille.
Je n'attendais pas moins de vous, ni de lui, l'ayant jugé dès l'abord digne de vous commander, de sorte que je n'ai eu de mérite qu'à le laisser faire. Longtemps ignorant du détail de votre action secrète, ne serait-ce que pour ne pas être exposé à vous trahir, j'ai souvent tremblé pour vous, me contentant de prodiguer les conseils de prudence. N'avais-je pas raison, maintenant que nous savons à quoi vous avez échappé ?
J'aimais le maquis, il est vrai, son âme juvénile, son enthousiasme et j'y voyais fleurir les vertus traditionnelles de la patrie : l'audace, l'intrépidité, l'esprit d'initiative et de sacrifice et pourquoi ne pas le dire, cette pointe d'indiscipline qui fait notre force à tous, lorsqu'elle est fondée sur un authentique don de soi ?
Toutes choses qui nous changeaient de la morne obédience aux bureaux, tout juste capables de nous transmettre les directives et les consignes de la servitude.
J'aimais le maquis parce qu'il me semblais comme à vous tous, avant coureur de grandes choses, parce que je croyais discerner dans cet élan fraternel le ressort de la France de demain, le moyen de concilier enfin, toutes classes réunies, la prudence des anciens avec l'ardeur des jeunes, la foi vivante et agissante dans l'avenir avec le respect des traditions les plus sacrées. C'est sur vous et vos pareils toujours que je compte, mes amis, pour vivre ce beau rêve...
Ne laissez pas refroidir votre bel et sain enthousiasme, ne laissez pas mettre l'éteignoir dessus. C'est sur vous que nous comptons tous pour rassembler toutes les bonnes volontés, ranimer le zèle des hésitants, secouer les apathiques, calmer les excité.
Un travail méthodique, suivi, propre, mais acharné. Il est temps. Il faut que dans quelques mois tourne la première machine de l'usine de l'Aigle. Votre Ingénieur en Chef s'y est engagé. Aidez le à gagner cette deuxième bataille, plus difficile que la première.
La guerre continue. C'est votre meilleure façon de le faire. Hardi !
Texte André COYNE
Voir les Pages Opération CADILLAC
On se doit de préserver le devoir de mémoire, de prendre le relais de nos anciens en partageant et en transmettant aux différentes générations la valeur du devoir de mémoire, afin que nos valeureux anciens ne sombrent pas dans l'oubli.
Femmes et hommes de tous âges, de toutes conditions, Français parmi d’autres Français, mais animés par le simple amour de la patrie, et mus par cette volonté ardente : résister donc agir. Chacun d’entre eux traça son chemin d’honneur.
Alain
Opération "CADILLAC"
L'opération "CADILLAC" représente la deuxième opération massive de parachutage de jour, exécutée par la 3e Bomber Division de la 8e Air Force.
Prévue pour le vendredi 12 juillet 1944, elle est repoussée symboliquement au 14 juillet, jour de la Fête Nationale républicaine. Elle desservira 7 objectifs :
"SALESMAN" (Haute-Vienne)
"DIGGER" (Corrèze)
"FOOT-MAN" (Lot)
"TRAMMOND" (Limite Cantal/Corrèze)
"SERRURIER" (Cantal)
"DICHTER" ( Saône-et-Loire)
"TRAINER" (Plateau du Vercors)
Il faut remarquer que parmi ces terrains, deux ont déjà été approvisionnés le 25 juin . Il s'agit de "SALESMAN" et de "TRAINER"
Au matin du 14 juillet 1944, vers 4 heures du matin, 359 Forteresses volantes B-17 ont décollé de 9 aérodromes anglais avec pour mission de parachuter plus de 3500 containers aux grands Maquis montagnards français.
Les chasseurs d'escorte, des P-47 Thunderbolt et surtout des P-51 Mustang, au nombre de 465, viennent se joindre à l'armada au-dessus de la Manche. Ces 9 escadres de bombardiers vont se répartir en : 2 escadres pour le Vercors (860 containers), une escadre au S.O de Chalon-sur-Saône (429 containers). la plupart seront suspendus à des coupoles bleues, blanches ou rouges
Un bombardier n'a pas pu larguer son chargement à cause du mécanisme de la soute bloqué. Un second a dû rentrer avec 4 containers coincés dans la soute à bombes. Ce n'est que lors du retour que les chasseurs allemands ME 109 et FW 190, décollant des aérodromes de la région parisienne vont assaillir les formations éparpillées cherchant à se regrouper : 2 B-17, en difficulté, se poseront sur des terrains aménagés sur la tête de pont en Normandie, mais 9 avions allemands seront abattus, à la fois par les chasseurs et par les mitrailleurs des bombardiers américains.
Opération Cadillac (Pleaux 15)
Récit parachutage par DUPUY Robert Gabriel, de Jeunesse & Montagne
Opération Cadillac (Pleaux 15)
Document Souvenirs d'Auvergne par Henri LAURENT
Récit Jeunesse & Montagne avant et après le parachutage
Opération Cadillac
Pleaux (15)
37 Bombardiers
ont largué 413 conteneurs
Terrain Serrurier
Opération Cadillac
Monceaux-sur-Dordogne (19)
35 Bombardiers ont largué 419 conteneurs Terrain Plateau des Chansèves Moustoulat
Opération Cadillac
Terrain Trammond (19)
36 Bombardiers ont largué 431 conteneurs Terrain Trammond (Puy Quinsac)
Saint-Julien-aux-Bois (19)
Opération Cadillac
La Maresque commune Loubressac
Département du Lot
75 Bombardiers ont largué
500 conteneurs
Terrain "FOOT-MAN"
Opération Cadillac
Le Clos commune de Sussac
Département (Haute-Vienne)
36 Bombardiers ont largué
416 conteneurs
Terrain "SALESMAN"
Je remercie Monsieur Wackerler Ethan de Documentary United States Armed Forces depicting the Air Force, de m'avoir fait parvenir les 3 documentaires sur les parachutages de la Corrèze et du Cantal. On arrive à situer très facilement les emplacements des terrains de la Corrèze Monceaux et St-Julien, par contre pour le terrain de Lherm cela s'avère un peu plus compliqué comme vous pouvez le constater sur les photos ci-dessous
Lettres sur les avions
Monceaux le parachutage a été effectué par le 100e groupe de bombes lettre D
Saint-Julien le parachutage a été effectué par le 388e groupe de bombes lettre H
Pleaux le parachutage a été effectué par le 96e groupe de bombes lettre C
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