Une belle histoire,celle d'une tranche de vie
à Servières-le Château <l'Hôtel des Bruyères>
~~~ Chantal et Jean-Pierre Marinie
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Tout commence avec les propriétaires de ce commerce Mer et Mem Duval c'était il y a très longtemps le veuvage et la retraite font qu'un jour il faut tout quitter, changer sa vie et mettre son commerce en gérance à
Mer et Mem Cornu qui ne restent qu'une année et le restaurant se ferme.
C'est alors que Jean-Pierre et Chantal Marinie décident en 1974 de
reprendre
l'Hôtel des Bruyères, et en 1977 deviennent les nouveaux propriétaires décidés à en
vivre, le faire prospérer tout en répondant au service des habitants de Servières et plus...
jusqu'en 2003...................c'est à dire pendant 30
ANS.
Le commerce était à cette époque florissant, et toutes les semaines aux beaux jours les repas de mariage n'étaient pas rares,
avec des nuits blanches et l'ouverture le lendemain matin comme d'habitude.
Le développement et la rénovation avait été effectués
dans
~l'hôtel-restaurant ~
très prisé dans la Xaintrie, pour la qualité
de sa cuisine, son accueil la diversité
de ses services, et pour sa situation géographique = pôle touristique
En 1992 l'adjudication du Tabac a permis de le faire évoluer, et sont ajoutés
les journaux et le dépôt de gaz mais.... une activité plus intense avec des heures
passées devant les fourneaux à cuisiner et rester ouvert le jour et passer des nuits....
blanches avec fêtes, ménage et mise en place pour le lendemain.
Les embauches et les
extras devenus nécessaires avec Le Barrage du Chastang toujours en fonction et en travaux les ouvriers ne manquaient pas ;
demie -pension ou pension complète et jusqu'à 70 ouvriers le midi pour les repas
sans fermeture hebdomadaire, voilà de quoi user jour après jour un homme et une femme en comptant 80 heures de travail par semaine...
Mais revenons à l'année 1974 ; Chantal avait 24 ans elle s'est tout de suite investie dans
la cuisine, tandis que Jean-Pierre était au bar et travaillait en mi-temps à la commune.
Est arrivé ensuite un loisir pour lui et un investissement qu'il supportera toujours et
jusqu'à la fin ...la fin lui ne la sentait pas si proche, il vivait en pensant à une retraite heureuse et méritée dans sa maison de Darazac le village cher à son coeur ses
racines...
Le (( FOOT-BALL)) ce sport qu'il avait découvert presque 'ado 'avec l'Abbé Benoit à Darazac et qu'il aimait pour le sport collectif et l'esprit d'équipe. Très assidu, très impliqué, il vivait les matchs, encourageait les équipes et aimait la
( gagne ! )
Bien rangées sur l'étagère du bar devenue trop petite, les coupes témoignaient des victoires remportées.
L'Hôtel Restaurant grandissait se développait il était devenu un endroit très convivial ou on aimait se
retrouver entre sportifs, après les matchs pour fêter les victoires se retrouver en toutes occasions, l'été en terrasse, en famille, fêter des anniversaires, et des mariages pour danser
jusqu'à l'aube.
Ces murs témoins de tant de réjouissances, ont un jour vus une vie
s'éteindre
celle de "Jeannot", ce sportif, ce grand gaillard que l'on croyait invincible parti
trop tôt, trop vite, trop jeune, avec trop de souffrance, lui l'homme au grand cœur
ce courageux devant l'épreuve déclinait et tirait sa révérence .
Tant de travail avait été accompli pendant cette tranche de
vie, en donnant le meilleur de lui même .
Toi qui jouait avec moi aux billes dans le caniveau à Darazac qui voulait être séminariste, qui cherchait sa voie ! qui aimait
tant cette Xaintrie, terre de liberté, terre nourricière, terre de tes ancêtres, ta terre.
j'ai voulu te faire un dernier clin d'oeil
!
Toi Jeannot, tu reste présent dans notre mémoire, ce texte et ces photos sont
pour toi.
Tu demeures à jamais un exemple et tes proches peuvent être fiers de ce que tu as accompli dans ta courte vie, on aurait aimé te
garder encore longtemps.
Mais tu vois Ton " Hôtel des Bruyères "a réouvert ses portes
quarante ans après 1974, il vient de renaître en
2014
"LES CONTES DE BRUYERES "
Une nouvelle histoire qui commence .....une nouvelle page est en train de
s'écrire ici.
Ainsi chacun se dirige vers son destin mais hélas,
sur terre quand tout s'arrête le mot ( fin ) est totalement écrit, sauf dans la pierre.
Stèle du stade qui porte Ton nom :
Jeannot Marinie
( à Chantal et à son courage )