Retour Page Accueil Voir Page accueil des Maquis
Nasze stowarzyszenie zrzesza potomków robotników zaporowych i partyzantów, którzy byli częścią batalionu „Didier” ORA, liczącego prawie tysiąc ludzi, w tym Polaków, mieszkańców Afryki Północnej i republikanów hiszpańskich.
W sieciach ruchu oporu lub batalionach bojowych wielu bohaterów z całej Europy odegrało aktywną rolę - i czasami płaciło wysoką cenę - aby uwolnić Francję spod nazistowskiego jarzma Polska od wieków była dużym, zróżnicowanym krajem, zamieszkałym przez wiele mniejszości, wśród których najważniejszą z nich byli Żydzi. Trzy miliony z nich, czyli prawie wszyscy, zostało metodycznie eksterminowanych. I prawie tyle samo nieżydowskich Polaków, bo byli Słowianami, bo stanęli na drodze mapy „Wielkiej Rzeszy”, spotkał ten sam los. Ogółem w 1945 roku zniknęło 15% ludności kraju 1939 roku. Jest to najwyższy wskaźnik strat na świecie podczas drugiej wojny światowej
Les ouvriers du barrage et des maquisards ayant fait partie du bataillon "Didier" de l'ORA comptant près de mille hommes dans ses rangs, dont des polonais, les nord-africains, et les Républicains Espagnols..
Au sein des réseaux de Résistance ou des bataillons de combattants, de nombreux héros venus des quatre coins de l’Europe ont joué un rôle actif – et ont parfois payé le prix fort – pour libérer la France du joug nazi
Pendant des siècles, la Pologne a été un grand pays divers, le havre de nombreuses minorités, comme les juifs, la plus importante d'entre elle. Trois millions d'entre eux, c'est-à-dire la quasi-totalité, ont été exterminés méthodiquement. Et presque autant de Polonais non juifs, parce qu'ils étaient slaves, parce qu'ils gênaient sur la carte du "Grand Reich", ont subi le même sort. En tout, en 1945, 15% de la population du pays de 1939 a disparu. C'est, pour ce qui concerne la Seconde Guerre mondiale, le taux de perte le plus élevé au monde
.
Éléments étrangers :
- Deux compagnies espagnoles de 75 hommes aux ordres des Capitaines Montoliu Del Campo et Manuel Barbosa. Voir la page
- Une compagnie polonaise de 100 hommes sous les ordres du Capitaine Teuer.
- Une compagnie nord-africaine de 100 hommes qui rejoindront plus tard individuellement ou en groupes les maquis Gao et Dakar de la Corrèze, le maquis Chouan de la Haute Vienne et le bataillon nord-africain ORA du Puy de Dôme.
- Une compagnie indochinoise (non constituée à terme).
Ci-dessous Officiers démobilisés.
A leur tête le Capitaine Theuer à Mauriac GTE 417. La plupart ont rejoint les compagnies polonaises lors des combats de la libération. Ils avaient été recrutés par le Capitaine FFI Nicolas Rougier.
Les compagnies Polonaises du barrage de l’Aigle
A la suite de l’invasion de la Pologne le 1er septembre 1939, la France et l’Angleterre déclaraient la guerre à l’Allemagne nazie trois jours plus tard. La seconde guerre mondiale débutait...
On sait ce qu’il en fut ;
L’effondrement de l’armée polonaise en moins d’un mois sous les coups de boutoirs de la Wehrmacht, l’occupation et une répression sanglante dans tout le pays avec l’extermination des juifs et de l’élite du pays, le coup de poignard dans le dos de l’Union Soviétique qui se partage les restes de cette nation et massacre 20.000 cadres de l’Armée (charnier de Katyn), la « drôle de guerre » avec l’attente des armées Franco-britanniques l’arme au pied derrière la ligne Maginot, la Blitzkrieg du 10 mai 40 des divisions blindées et de la Luftwaffe, la défaite, l’armistice du 22 juin 1940, la fin de la 3ème République et la création de l’État français du Maréchal Pétain, la France Libre du Général de Gaulle, et enfin le partage de la France coupée en deux zones, l’une libre au sud, l’autre occupée par l’Allemagne au Nord.
Après la défaite de la Pologne, le gouvernement polonais en exil s’est réfugié en France suivi des restes de son armée, soit environ 80.000 hommes qui en unités constituées, ont combattu aux côtés des Français et Britanniques durant la campagne de France. Des troupes polonaises ont combattu à Narvik, et de nombreux pilotes ont rejoint l’Armée de l’Air française, 8.000 hommes servant 86 avions au sein de Groupes de Chasse français, ayant abattu 52 avions ennemis. En Pologne, « l’Armia Krajowa », l’armée clandestine entrait en résistance contre les occupants russes et allemands.
Enfin, la France vaincue, un gouvernement provisoire polonais avec à sa tête
le Général Sikorski gagnait l’Angleterre, afin d’y poursuivre la lutte. A terme, ce furent 250.000 combattants polonais qui se joignirent aux armées alliées dans toutes leurs composantes, Terre, Air, Mer. Durant toutes ces années de guerre, ils furent de toutes les batailles ; Angleterre, Tobrouk, Dieppe, Italie, Monte Cassino, Ancône, Bologne, Normandie, Falaise, Escault, Arnheim, etc.
A l’issue de la défaite de la France, peu de Polonais parvinrent à rejoindre la Grande-Bretagne, environ 18.000 hommes seulement. Leurs unités furent démantelées et la plupart de leurs effectifs dirigés vers des camps de prisonniers en Allemagne, ou internés en France. C’est parmi ces derniers, que se constituèrent les premiers cadres de la résistance polonaise en France
Que devinrent ces polonais internés, sans compter les émigrés ayant fuit les combats ? Qu’ils soient civils ou militaires, ils rejoignirent leurs 500.000 compatriotes déjà présents en France au déclenchement du conflit. Ils furent employés dans les nombreuses mines et industries réparties un peu partout sur le territoire national au profit de l’Allemagne. Nombreux furent ceux qui furent intégrés dans les Groupements de Travailleurs Étrangers ainsi que dans l’organisation « TODT » chargée d’édifier le fameux « mur de l’Atlantique ». On peut estimer leur nombre à plusieurs dizaines de milliers, peut-être selon certaines estimations 36.000.
Ils furent les premiers à entrer en résistance, dès le mois de juillet 1940, en créant des réseaux de renseignement, dont l’un des premiers fut actif dans la région toulousaine, parfois avec l’aide des services de renseignements militaires de l’armée d’armistice (Colonel Payolle).
En 1941, à l’initiative des premiers cadres issus de ces réfugiés polonais, et principalement du Consul Général de Pologne en France, Alexandre Kawalkowski (Justyn), est créé le « POWN » (Polska Organizacja Walki o Niepodlegloc), Mouvement de Résistance pour l’Indépendance de la Pologne. Ce mouvement comptait déjà 4.000 hommes en 1943. L’invasion de l’Union Soviétique par les armées nazies le 22 juin 1941, change la donne avec un retournement de situation inattendu.
En effet, jusqu’à maintenant l’Union Soviétique représentait pour tous les citoyens polonais, qu’ils soient persécutés dans leur pays ou en exil, l’ennemi numéro deux après l’Allemagne. Dorénavant, ils devenaient des alliés, peut-être pas recommandables, mais des alliés quand même, comme le furent les Anglais, puis les Américains après l’attaque de Pearl Harbor du 7 décembre 1941. C’est ainsi que les mouvements communistes polonais installés en France, s’engagèrent à leur tour dans la résistance, créant les réseaux de Francs Tireurs et Partisans / Main d’œuvre Immigrée, à l’image des FTP français.
On se trouvait donc à partir de 1942, avec deux mouvements de résistance polonais d’obédience opposée, les communistes d’un côté inféodés à Moscou, les nationalistes de l’autre se référant au gouvernement polonais en exil à Londres. On retrouvait là le même dilemme que les réfugiés espagnols en France, partagés entre l’anarchisme et le communisme. De Grande Bretagne, le gouvernement polonais parvient à trouver un accord avec Vichy, pour qu’une aide morale, spirituelle et matérielle soit accordée à tous ces ressortissants perdus dans un pays étranger occupé. La Croix Rouge polonaise et un Office polonais d’aide aux réfugiés, alimenté par des Fonds américains permet d’apporter une aide structurelle à ces populations oubliées. Des cantines, un hôpital, des lycées, des centres d’accueil et de soins, des bureaux d’assistance aux prisonniers de guerre sont créés.
Mais c’est en ces lieux et dans les fameux GTE que naissent les premières bribes de la résistance organisée à l’occupant et la préparation pour la reprise des combats. L’action des réseaux polonais est intense ; Renseignement, sabotages, parachutages, journaux clandestins, transport d’armes et munitions, recrutement, etc.. Il faut savoir que durant ces années de guerre et d’occupation du pays, mais surtout à partir de 1944, les résistants polonais sont parvenus à faire déserter de la Wehrmacht 15.000 hommes recrutés de force, les « malgré eux », et 10.000 de l’organisation « TODT ». Ils ont pu transmettre à Londres l’emplacement de près deux cent rampes de lancement de V1 dont la plupart ont été détruites par l’aviation alliée.
Le gouvernement de Vichy rassembla entre 5 et 8.000 hommes dans les GTE estimés à une vingtaine, principalement en zone libre, et sous commandement d’un officier polonais, le Général Kleeberg. C’était là un vivier indéniable de recrutement pour les mouvements de résistance polonais comme français, qui devinrent de véritables centres de conspiration et de renseignement.
Dans la région Auvergne (R 6), un certain nombre de Groupements de Travailleurs Étrangers répartis sur six départements, Creuse, Allier, Puy de Dôme, Cantal, Loire, Haute Loire, emploient de nombreux Polonais, comme des Espagnols, des Belges, des Luxembourgeois, des Hollandais, des Suisses, des Juifs qualifiés de « Palestiniens ». Il faut savoir que les Polonais de confession israélite étaient assez nombreux parmi ces réfugiés.
Nous avons pu faire un recensement approximatif du nombre de travailleurs polonais par Groupement :
ALLIER :
- GTE.951 - Bournets de Chirat : 327 Polonais (Agriculture, bûcheronnage, mines, industries)
- GTE.951 - Louroux de Bouble : 172 Polonais (Agriculture, mines, privé, bûcheronnage)
- GTE.951 - Bournets de Chirat : 148 Polonais (Agriculture, mines, industries, bûcheronnage)
PUY DE DÔME :
- GTE.521/GRP1 – Le Mont d’Or : 84 Polonais (Agriculture, mines, industries)
- GTE.663 – Crevant-Laveine : 68 Polonais (Agriculture, bûcheronnage)
- GTE.662 – Manzat : 107 Polonais et autres (Forêts, mines, agriculture, rural)
- GTE.663 – Randan : 103 Polonais (Agriculture, routes, forêts, carrières)
CREUSE :
- GTE.863 – Camp du Clocher : 174 Polonais (Agriculture, mines)
- GTE.863 – Guéret : 158 Polonais (Agriculture)
LOIRE :
- GTE.74 – Roanne-l’Arsenal : 41 Polonais (Agriculture, houillères)
CANTAL :
- GTE.864 – Mauriac : 116 Polonais (Agriculture, bûcheronnage)
- GTE.664 – Mauriac : 47 Juifs dont des Polonais (Défrichement, artisanat, rural, réparations)
- GTE.664 – Mauriac : 177 Juifs dont des Polonais (Barrages, agriculture, eaux et forêts, privés)
Général Zdrojewski (dit Daniel)
En
juillet 1943, à l’initiative des services de renseignements britanniques le SOE, et avec l’accord du gouvernement polonais en exil, fut parachuté en France le Lieutenant-Colonel Zdrojewski
(Daniel),
avec l’objectif essentiel, à l’image de Jean Moulin, de fédérer et organiser militairement l’ensemble des mouvements et réseaux de résistance
polonais. Le 28 mai 1944, Zdrojewski, commandant en chef des armées polonaises clandestines en France, conclut un accord avec le délégué général du Gouvernement Provisoire de la République
Française, le général Jacques Chaban Delmas, aux termes duquel les forces combattantes polonaises se joignaient aux Forces Françaises de l’Intérieur, les FFI, dont elles dépendaient tactiquement,
tout en restant sous commandement polonais.
Début Juin, le colonel Janusz Gorecki, ancien responsable des GTE, met à la disposition du Colonel Coulaudon (Gaspard), chef des FFI d’Auvergne, 2.425 ouvriers polonais convertis en unités militaires, tels que bataillons, compagnies et groupes de combat. Tous ces hommes quelque soit leur affectation dans la résistance, AS, ORA, FTP, passent sous commandement FFI.
C’est ainsi qu’apparut le 2ème bataillon « Lwow » d’un effectif de 400 hommes basé à Mauriac et sous le commandement du Capitaine Alfred Theuer, anciennement ouvriers au GTE 417, employés sur le chantier du barrage de l’Aigle pour l’essentiel. Cette unité combattante polonaise est mise à la disposition du Capitaine FFI Rougier. La 4ème compagnie du bataillon à 185 hommes et commandée par le Lieutenant Kierwiak, est mise dans un premier temps aux ordres du bataillon « Didier » de l’ORA, le commandant Decelle, puis rattachée par la suite au Groupement «Renaud» du commandant Thollon. Une autre compagnie de peut-être deux cent hommes aux ordres du Capitaine Theuer rejoint le Groupement « Eynard » commandé par le commandant Playe.
Ces unités polonaises, seront tout d’abord présentes au sein de leurs groupements respectifs, puis au sein des colonnes rapides (CR 6 et CR 7), de tous les combats ; Pas de Compaing et le Lioran, Saint-Flour et Saint-Poncy, Clermont, Moulins, Lyon, Châlons sur Saone, Autun, Decize, Dijon.
Au sein de la colonne Schneider dont elles feront partie intégrante, unité de 9.000 hommes, elles seront réaffectées aux colonnes rapides Eynard (CR 2) et Renaudin (CR 3), qui fusionneront le 13 septembre 1944 pour devenir la demi-brigade Erulin, puis la Division Légère d’Auvergne.
La 1ère Armée Française aussi appelée Armée d’Afrique, débarquera sur les côtes du littoral méditerranéen de la Provence le 15 août 1944 avec un effectif initial de 50.000 hommes. A l’issue de la campagne d’Allemagne et à la fin du conflit le 8 mai 1945, son effectif aura été porté à 250.000 hommes, par un apport tout au long de sa progression sur le territoire français de 114.000 volontaires FFI, constituant de nouveaux régiments et nouvelles divisions.
C’est dans ces conditions que toutes les formations polonaises des FFI rencontrées sur les axes de progression de l’Armée B, seront au fur et à mesure « amalgamées » aux Forces Françaises Libres. C’est ainsi que les deux compagnies du Capitaine Theuer et du Lieutenant Kierwiak, ainsi que toutes les autres composantes issues des maquis, deviendront pour les régions Sud et Centre, le 19ème Groupement d’Infanterie Polonaise, et pour la région Nord, le 29ème Groupement d’Infanterie Polonaise, aux ordres des Colonels Thevenon et Huret. Conservant leur encadrement polonais, ces deux unités seront affectées au 201ème Régiment de Pionniers Nord-Africains, lui-même placé en Réserve Générale de la Première Armée et de la 3ème Division d’Infanterie Marocaine.
Le 8 septembre en fin d’après-midi vers 17 heures la CR 6 du Colonel Thollon entre à Decize. Plusieurs compagnies ont déjà investi la ville, la compagnie Eynard par la rive gauche de la Loire, la compagnie Polonaise commandée par le Lieutenant Kierwiak la rive droite, accompagnée par la compagnie des tirailleurs Nord-Africains du Lieutenant Durif. Des combats opposent les Allemands à la compagnie Mercier et aux Nord-Africains qui perdent trois des leurs. Plusieurs Allemands sont tués et six d’entre eux se rendent.
Le 8 septembre au soir, on apprend que 11.000 Allemands tentent de vouloir franchir la Loire. Il faut détruite les ponts et s’opposer à leur avancée. Plusieurs compagnies s’échelonnent le long du fleuve, parmi celles-ci la compagnie polonaise du Lieutenant Kierwiak qui se met en position au Gué-du-Loup. Dans la nuit plusieurs attaques et patrouilles de reconnaissance allemandes sont repoussées par les Polonais. Les allemands subissent un feu d’enfer et laissent trois morts sur place. Les polonais tiennent bon et ne reculent pas.
Le 10 septembre, à Saint-Germain-Chassenay, des groupes d’Allemands s’opposent par de violents accrochages, aux éléments avancés de la Division Légère d’Auvergne. Les soldats Nord-Africains de la compagnie Bonneval repoussent les assaillants qui laissent deux morts sur le terrain. Un soldat FFI du Sud-Ouest est tué.
On ne
peut oublier dans cet historique, les combattants Nord-Africains recrutés dans les Groupements de Travailleurs Étrangers ou sur les barrages qui ont rejoints les rangs de la résistance. Ils ont
affronté les troupes allemandes au sein de compagnies FFI intégrés dans les groupements, dans les colonnes rapides, dans des bataillons, avant de rejoindre eux aussi les unités Nord-Africaines de
la 1ère Armée Française. Le bataillon « Chouan »
de la demi-brigade Erulin, comptera 350 tirailleurs sous les ordres du Commandant Bernard Gouy de la mission « Benjoin »,
parachuté en mai avec le Major Cardozzo « Vecteur ».
Les hommes de ce bataillon étaient pour la plupart issus du barrage de l’Aigle.
1939-1944
"Pourtant"
Ou
l'épopée du Lieutenant
AbdelKader Ikrelef
L'histoire d'un jeune Marocain à qui on avait appris "Nos Ancêtres les Gaulois", et qui, la tête pleine de rêves de gloire et de justice, s'embarqua pour la France afin de rejoindre la Résistance. Ses rêves, ses rencontres, ses joies, ses gloires...
Ses tristesses et ses désillusions!
Avant de mourir en 1989, Abdel Kader avait fait promettre à son fils Gilles d'écrire son histoire de résistant afin de montrer qu'il y a des Arabes qui sont venus à côté des Français pour défendre les libertés contre les oppresseurs nazis.
L’un de ces nord-africains, mérite d’être tout particulièrement cité. Il s’agit du Lieutenant FFI Abdelkader Ikrelef, un jeune Marocain qui après s’être enrôlé et avoir participé à la campagne de France dans l’armée régulière en 1940, s’est engagé dans la guerre clandestine face à l’occupant au sein des maquis du Limousin. Il a été celui qui, par sa conviction et sa force de persuasion, a su convaincre les ouvriers maghrébins du barrage de l’Aigle à s’impliquer dans la résistance et rejoindre les unités combattantes des Forces Françaises de l’Intérieur. Qu’un hommage lui soit ici rendu.
A la fin de l’année 1944, on a estimé les effectifs des résistants polonais dans les combats de la libération à environ 50.000 hommes répartis de la façon suivante ; 25.000 chez les FTP, 16.000 dans les unités POWN et 10.000 dans les unités FFI (AS/ORA). Beaucoup se sont engagés dans l’Armée Française pour la poursuite de la guerre, avec le secret espoir, une fois l’Allemagne vaincue, de libérer leur pays du joug soviétique. Ce fut un espoir déçu…
Comme leurs camarades FFI français, Espagnols ou Nord-africains, les Polonais ont bien mérité de la Nation. De l’Aigle, de Pleaux, de Longayroux, du Puy Violent et Néronne, ces maquisards après avoir combattu dans la Saône et Loire (Autun), dans la Nièvre (Decize) et la Côte d’Or (Dijon), ont été incorporés pour certains dans le 49ème Régiment d’Infanterie sous les ordres du Colonel Pommiès (En avant toujours), pour d’autres le 152ème Régiment d’Infanterie commandé par le Colonel Colliou (Les Diables Rouges), intégré à la 14ème Division d’Infanterie du Général Salan, dépendant de l’Armée d’Afrique.
Les deux Groupements polonais ont été de tous les combats, dans le Doubs, les Vosges, l’Alsace, Colmar, Strasbourg, le Rhin, Spire, Ulm, Stuttgart. Comme leurs camarades français et maghrébins, ils devenaient les dignes héritiers dont ils pouvaient s’honorer de l’emblème du drapeau « Rhin et Danube ». Sans compter les milliers d’hommes ayant rejoint l’armée « Anders » en Italie.
Le 18 novembre 1945, ces deux groupements polonais, le 19ème et le 29ème GIP, ayant combattu à l’Ouest, comptant plusieurs milliers d’hommes allaient défiler à Varsovie devant les autorités communistes et la population, sous « uniforme américain », accompagnés du Colonel Huret. Quel quiproquo… Avec le début de la guerre froide, et la tutelle de l’Union Soviétique suivi du « rideau de fer », ils allaient rester contraints dans leur pays et ne pas pouvoir revenir en France pour certains avant plusieurs années, ceci alors qu’une partie de leur famille sinon toute, était restée sur le territoire occidental européen. Avec le temps, leur épopée sera passée sous silence par le pouvoir marxiste en place et leur histoire condamnée à l’oubli.
A COËTQUIDAN
L’ARMÉE POLONAISE
S’EST FORMÉE DANS LES ANNÉES
1917-1918 ET 1939-1940
GLOIRE AUX SOLDATS POLONAIS
QUI ONT COMBATTU ET PÉRI
POUR LA LIBERTÉ
DE LA FRANCE ET DE LA POLOGNE
http://www.guer-coetquidan-broceliande.fr/bisto/coet/polonais.html
C’est pourquoi nous leur rendons
enfin hommage aujourd’hui
Les Polonais combattant en France pour la France
et pour la Pologne pendant la Première Guerre mondiale
En mai 1945
210 000 hommes figuraient dans les rangs des forces armées polonaises à l'Ouest
En 1940, l'Angleterre attend d'être envahie par l'Allemagne nazie. Les Allemands bombardent Londres et les Anglais en font de même sur Berlin. Commence alors la bataille aérienne, la plus spectaculaire de la seconde guerre mondiale.
"Jamais dans le domaine de la guerre tant d'hommes n'avaient eu une telle dette
à l'égard d'un si petit nombre d'individus "
"Never in the field of human conflict was so much owed by so many to so few"
Citation de Winston Churchill.
Même si la Bataille d'Angleterre se poursuit officiellement jusqu'au 31 octobre 1940, la messe est dite. L'Allemagne nazie subit sa première défaite dans cette Seconde Guerre mondiale. Pour les Polonais de la Royal Air Force, la revanche est éclatante ! Mais 30 d'entre eux, morts en mission,
en ont payé le prix...
Naissance de la 1ère D.B. polonaise
La 1ère division blindée voit véritablement le jour avec la création en 1939 de la 10e brigade blindée polonaise.
Malgré une forte résistance opposée aux forces allemandes au début de la Seconde Guerre mondiale, les troupes Polonaises sont obligées de se rendre à l’ennemi, mais certains soldats parviennent toutefois à se réfugier en Grande-Bretagne. Parmi eux, se trouve le chef de la brigade blindée, le général Stanislaw Maczek.
Soutenu par les Britanniques qui équipent en armes et en véhicules les quelques soldats polonais parvenus jusqu’en Angleterre, la brigade se reforme peu à peu et devient la 1ère division blindée, commandée par Maczek. Les Polonais vont s’entraîner intensivement en préparation de l’opération Overlord et de l’ouverture du front à l’ouest de l’Europe
Bataille de Normandie
La 1ère division blindée polonaise est chargée de renforcer les divisions déjà présentes en Normandie au courant juillet 1944, alors que les Britanniques tentent de progresser vers Falaise et que les Américains foncent en direction de la Bretagne.
Le 19 août 1944, la jonction s’effectue entre les troupes polonaises de la 1ère division blindée et les soldats appartenant à la 3e armée du général Patton.
Fin 1944 et 1945
Après la bataille de Normandie, la 1ère division blindée polonaise est envoyée en Belgique et en Hollande pour faire reculer les armées allemandes. De furieux combats ont lieu dans les environs de Breda en Hollande, mais les forces polonaises repoussent vaillamment toutes les contre-attaques allemandes et obtiennent la reddition de nombreux soldats.
La 1ère division blindée effectue sa dernière offensive lors de la bataille de Wilhelmshaven qui se solde par une totale victoire polonaise.
Après la victoire alliée du 8 mai 1945, les soldats polonais qui avaient combattu en Europe De l’ouest étaient interdit de séjour dans leur pays d’origine, parce qu’ils avaient vu le mode de vie occidental. Les gouvernements communistes mis en place par les soviétiques après la fin de la Seconde Guerre mondiale ont refusé jusqu’à la chute du régime soviétique en 1990 le retour des soldats polonais en Pologne.
L'opération Market Garden http://www.1939-45.net/arnhem.htm
L’opération Market Garden fut une opération essentiellement aéroportée organisé et menée par les forces britanniques sous le commandement de Montgomery, avec l’aide des forces aéroportées américaines et polonaises, en septembre 1944.
L’objectif était de prendre des ponts au-dessus des principaux fleuves des Pays-Bas investit par les forces Allemandes. Cette opération devait permettre aux alliés de contourner la ligne Siegfried et d’accéder à l’un des principaux centres industriels de l’Allemagne, la Ruhr. De plus la réussite de cette opération aurait permis la fin de la guerre avant noël.
La 101ème division aéroportée américaine est commandée par le général Taylor, la 82ème par le général Gavin, la 1ère division parachutiste anglaise par le général Urquhart, et enfin la brigade parachutiste polonaise est sous les ordres du colonel Sosabowski. Le tout est sous les ordres du général anglais Browning.
Plus de
1 000 soldats polonais ont pris part aux combats, les Polonais se sont vu confier la tâche délicate de franchir le Rhin et de venir au secours de la division britannique qui se battait au nord du
fleuve. Comme aucun bateau permettant de franchir le Rhin n’était prévu, seuls 250 soldats ont réussi à parvenir sur l’autre rive du Rhin, sur des canots en caoutchouc. Les autres, encerclés par
l’ennemi, se sont retranchés dans la ville de Driel.
• L'aide promise par les forces blindées britanniques ne vint pas. Les parachutistes, constamment attaqués par les Allemands, se trouvèrent dans une situation critique.
• Le 25 septembre, il fut décidé d'évacuer la rive sud du Rhin. La retraite fut couverte par les Polonais au prix de grands sacrifices. Les combats d'Arnhem se sont soldés par une défaite. La
1ère division britannique a été annihilée. Les pertes de la brigade polonaise se sont élevées à 378 morts, blessés et disparus
Voir le
Film:
UN PONT TROP LOIN Operation Market Garden
L'acteur Gene Hackman
dans le rôle de
Stanisław Sosabowski
Stanisław Sosabowski
Promu général de brigade le 15 juin 1944, il participe à l'opération Market Garden (bataille d'Arnhem, aux Pays-Bas) à la tête de sa 1re brigade. Le maréchal Montgomery, dans une lettre du 14 octobre 1944 au Haut commandement britannique, tentera d'en faire le bouc émissaire du ratage de l'opération. Il manifeste une réaction outragée (il était réputé pour son caractère entier) et les Britanniques obtiendront du Haut commandement polonais qu'il soit démis de ses fonctions. Il fut ainsi relevé de son commandement le 27 décembre 1944 et nommé à un obscur poste d'inspecteur des forces polonaises. Il occupe ce poste jusqu'à la fin de la guerre en mai 1945.
A titre posthume, il fut décoré en 2006 du " Bronze Lion " ainsi que la 1ère brigade indépendante de parachutistes polonais, qui reçut le titre militaire le plus élevé néerlandais, soit l'Ordre militaire de Guillaume d'Orange, par décision de la reine Béatrix, souveraine des Pays-Bas, en souvenir de l'action héroïque de cette unité en Hollande, au cours de l'opération " Market Garden ".
Paras Polonais de Sosabowski
Stanisław Franciszek Sosabowski,
né le 8 mai 1892 à Stanisławów (aujourd'hui Ivano-Frankivsk en Ukraine), mort le 25 septembre 1967 à Londres (Hillingdon), est un officier général polonais (général de brigade). Déchu de la citoyenneté polonaise par le gouvernement communiste en Pologne, il finit ses jours en exil.
Il fut rejoint par sa femme et son fils au Royaume-Uni après 1945. Il devient ouvrier et meurt à Londres le 25 septembre 1967. Il est enterré en 1969 au cimetière de Powązki, à Varsovie.
LES " MÉMOIRES " DU GÉNÉRAL ANDERS ou le drame de la Pologne combattante
En 1939 Allemands et Russes se partagent la Pologne ; le calvaire des Polonais a commencé. Un million et demi d'entre eux, prisonniers de guerre et familles entières, sont déportés sur le territoire soviétique : ils périront par milliers, surtout en Sibérie.
Deux ans plus tard, en 1941, voici que la situation se renverse. L'agression allemande a mis l'U.R.S.S. au bord de l'abîme; il faut faire flèche de tout bois. A la suite d'un accord avec le gouvernement polonais de Londres Staline décide de libérer les déportés polonais et de confier au général Anders, qui moisissait alors dans une prison de Moscou, la mission de former une armée polonaise. A l'exception des officiers, dont on ne saura jamais ce qu'ils sont devenus jusqu'à la découverte de Katyn , les Polonais accourent de tous les coins de l'U.R.S.S. Rien n'arrête ces hommes hâves et décharnés.
C'est ainsi que naquit la fameuse armée Anders.
Pourtant Staline se désintéresse très vite de cet embryon d'armée si peu accessible aux enseignements communistes et dont le ravitaillement et l'armement posent des problèmes insurmontables.
Si bien qu'avec l'aide alliée Anders lui arrache en 1942 l'autorisation inespérée de quitter l'U.R.S.S. et de passer en Iran où l'armée sera prise en charge et équipée par les Anglo-Américains avant de combattre sur le front d'Italie. Quelques mois plus tard cette libération n'eût plus été possible : la Russie, sauvée à Stalingrad, n'attachait plus la même considération à l'aide polonaise et aux désirs des alliés.
Les Coquelicots rouges du mont Cassin
(Czerwone maki na Monte Cassino)
est un chant militaire polonais de la Seconde Guerre mondiale.
RENCONTRE AVEC LE GENERAL WITUCKI, HEROS DE L’ARMEE POLONAISE
Enfance et jeunesse
Il venait d'une grande famille de paysans près d'Żnin. Diplômé de l'école primaire de Mamlicz (aujourd'hui voïvodie de Kujawsko -Pomorskie), il commence ses études dans un gymnase de Bydgoszcz, puis en 1937, il part pour la France, où il entre à l'Institut de la Mission à Paris. Il a accepté la soutane à l'assemblée des Pères Assomptionnistes. Ses études théologiques ont été interrompues par le déclenchement de la Seconde Guerre mondiale.
La Seconde Guerre mondiale
L'évêque de campagne de l'armée polonaise, Józef Gawlina, a permis à Bernard Witucki de rejoindre l'armée polonaise en formation en France . Il est diplômé de l'école militaire de Coëtquidan, puis, avec le 4e peloton de la 3e compagnie du 3e bataillon de la Podhale Rifle Brigade, il participe activement à la campagne de Norvège à Narvik . Là, il fut nommé capitaine [1] de l' armée polonaise le 14 mai 1940. Après la dissolution de la brigade, il se cacha dans les monastères: Thymadeuc , Limoges et Lyon . Capturé par les Allemands, emprisonné dans la citadelle de La duchère à Lyon, et de là transporté dans un camp de Surer , où il travaillait comme bûcheron. Il a également participé à la préparation de carburant à partir de charbon de bois. Avec l'aide de ses amis et, comme il croyait Jésus Miséricordieux, il s'est échappé du camp vers l'hôpital de Lyon, et de là, il s'est enfui à Montpellier . Le primat de Pologne, August Hlond, ordonna à Bernard Witucki de poursuivre ses études théologiques, qu'il dut interrompre en raison de la poursuite de la Gestapo . Mgr François-Louis Auvity l' envoya à Saint-Flour , où il fut reçu par Mgr Henryk Maria Józef Pinson - un grand ami des Polonais. Là, il a commencé ses études sous un nouveau nom - Coulouvrat. La Gestapo l'a retrouvé et a dû fuir le séminaire. Il s'est réfugié dans la ville de montagne de Talizat d'où le prêtre local l'emmena à la ferme Giraltat, où il travailla comme berger. À propos, il a collecté des armes et des explosifs et a commencé des opérations de sabotage (faire sauter des voies ferrées et des tunnels à Talizat, Neussargues et Le Lioran ). Il a combattu à la bataille du Mont-Mouchet . À partir de 1941, il appartenait au Mouvement de résistance polonais en France. Witucki y a servi sous le numéro F./2/312 (1943–1945).
Bernard Witucki a été ordonné prêtre le 29 juillet 1945 à Saint-Flour par Mgr Henry k Pinson. Le 1er août 1945, Mgr Józef Gawlina le nomma chapelain de l'armée polonaise en France. Il fut obligé par son ordinaire de travailler en France pendant cinq ans, il y fut chapelain des Polonais dans le Massif Central de trois départements: Cantal , Corrèze et Gard . Il a également exercé les fonctions de prêtres à Champagnac les Mines , Veyrières (Cantal) , Aurillac et Madic par Saignes . Après avoir obtenu son diplôme, il a obtenu une maîtrise en théologie.
Nommé général de brigade des forces alliées « Imos » en juillet
1945, le colonel Witucki sera ordonné prêtre de l’église
catholique la même année. Il restera très proche du
gouvernement polonais en exil. Il prendra le prédicat de
« Monseigneur » en sa qualité de prieur général des « Apôtres
de la Miséricorde Divine », qui était une fraternité de prêtres polonais (beaucoup étant d’anciens membres de la
résistance).
Catholique pratiquant et docteur en Théologie, le général Bernard Witucki sera à la fin de sa vie, un proche de Lech Walesa dès le début des actions de « Solidarnosc ». Il en deviendra même un des protecteurs spirituels lors des grèves des chantiers de Gdansk en 1981. Il aura la joie de voir l’effondrement du système communiste en Pologne en 1989 peu avant sa mort en 1993. Le général Bernard Witucki (1918-1993) était grand-croix de la Renaissance de la Pologne, Commandeur de l’Ordre de Léopold et chevalier de la légion d’honneur. Il était également titulaire des médailles de l’Imosphinx dont la médaille de la guerre du général George S. Patton.
Imosphinx, ou «INTERALLIED MILITARY ORGANIZATION SPHINX»
a été fondée en 1939 par le colonel puis général de brigade polonais Konrad (ou Conrad) Strzelczyk, aussi surnommé «le Sphinx», d où le nom de : Imo-Sphinx. Par mesure de facilité nous appellerons l association «Imosphinx». Cette association d anciens combattants polonais, assez mystérieuse il faut bien le dire à l origine, s est installée, dans l immédiat après-guerre, en Belgique, mais comptait dès sa création - de très nombreux adhérents de pays alliés tels que des français, des anglais, des hollandais et naturellement des Belges. L Imosphinx fait partie de ces associations patriotiques d anciens combattants qui perpétuent la fraternité interalliée née pendant la seconde guerre mondiale, contre la barbarie nazie. Avec la disparition progressive des combattants, résistants et déportés de la seconde guerre mondiale, l Imosphinx est devenue une association européenne qui accompagne aussi bien les nouvelles générations de combattants - tels que ceux des mandats internationaux de l O.N.U.