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Le barrage de Marèges est une retenue d'eau sur le cours de la Dordogne située à Liginiac. Il a été inauguré en 1935 et alimente une centrale hydroélectrique. La retenue de ce barrage forme un lac artificiel de 47 millions de m³.
Ce belvédère est le seul de la région à offrir à la fois une vue en surplomb sur le complexe hydroélectrique de Marèges et une vue panoramique sur les plateaux du Limousin et les monts d’Auvergne.
Pour trouver votre chemin vers le belvédère, suivez le pictogramme représentant de manière stylisée l'aménagement hydroélectrique
vue de haut.
Parking du belvédère, le chemin se trouve à gauche avant le parking
Août 2016
Photos Françoise Galeyrande
L’accès au barrage est fermé ( Peut-être pendant la durée des travaux)
Retour dans les années 1939-1945
Marèges (Liginiac 19160) est le seul barrage sur la Dordogne qui fonctionne en 1940. Sa production électrique dessert la région parisienne et cet ouvrage d’art est particulièrement convoité par les Allemands.
Pour éviter les bombardements alliés et les opérations de sabordage, les Allemands s’installent à Marèges dès l’invasion de la zone sud. Au printemps 1943, l’effectif de l’unité de protection allemande est de 250 hommes. Des batteries de DCA sont installées sur le couronnement du barrage, à proximité de l’usine et des crêtes avoisinantes.
Barrage peint en noir par les Allemands pour faciliter sa dissimulation :
ils craignaient qu'il ne soit bombardé.
Les premières lignes à haute tension sont sabotées dès 1943. La Résistance reçoit l’ordre d’effectuer des sabotages massifs au printemps 1944. Dès lors, toutes les lignes électriques qui partent du barrage sont systématiquement détruites. Du mois de mai à la Libération, les coupures sont régulières.
Mais, eu égard à la situation militaire de l’Occupant, une destruction par l’armée Allemande n’est alors pas à exclure. Le 9 juin 1944 une compagnie de l’Armée secrète tente de faire croire aux Allemands stationnés à Marèges qu’ils sont encerclés.
Le stratagème ne réussit pas et les Allemands refusent la reddition. Cependant, délivrés par une colonne de secours, les Allemands quittent le barrage. Par son action, la Résistance sauve un ouvrage d’art qui demeure prêt à produire de l’électricité et à contribuer à la reconstruction nationale.
Exploité par la Shem
( Société Hydro-électrique du Midi),
Le barrage est implanté sur la Dordogne, à cheval sur les départements de la Corrèze et du Cantal. Cet ouvrage d'une hauteur de 89,5 m, offre une capacité de retenue de 47 millions de mètres cubes.
C'est un barrage de type " double voûte" avec une culée poids en rive droite. Son épaisseur à la base est de 19 m et de 3 m en crête. En rive droite, deux conduites forcées alimentent l'usine de Marèges qui compte quatre turbines " Francis" d'un débit nominal de 60 m3/s, associées à des alternateurs de 40 MVA chacun.
En rive gauche, la centrale de saint-Pierre est équipée d'une turbine " Francis" d'un débit nominal de 190 m3/s et d'un alternateur de 120 MVA. Cet aménagement est venu suréquiper le barrage en 1985.
Ces installations sont raccordées au réseau 220 000V. Elles assurent une production annuelle d'environ 310 GWh, soit la consommation de 66 000 ménages, l'équivalent des villes de Limoges et d' Ussel. Cette production " propre", permet d'éviter le rejet de plus de 10 000T de CO2.
Sous la direction d'un groupe d'encadrement, l'exploitation, la sécurité et la sûreté sont assurées par des agents d'astreinte 24h/24h.
Le Groupement des Usines de Marèges exploite et entretien le Barrage et les usines du même nom ainsi que les aménagements de la SHEM situés dans le Cantal : les retenues des Rhues ( barrages des Essarts et de Journiac) et de l'usine de Coindre.