Groupement de Résistance du Barrage de l'Aigle
Il y a 75 ans, un groupe d'hommes et de femmes se lançaient dans la courageuse épopée de la création d'un groupement de résistance
et la construction d'un incroyable barrage.
« Les timbres et les enveloppes sont la transmission de la mémoire »
Le barrage de l’Aigle a accueilli des maquisards dès sa construction. Un timbre et une oblitération Premier jour viennent les saluer.
Édition Premier Jour
le 2, 3 et 4 septembre 2016
« Une ville s'est formée en quelques mois dans ce fond de vallée autrefois désert. Ville éphémère qui disparaîtra un jour, plus vite encore qu'elle n'a poussé. »
On évoque bien entendu, la petite cité d'Aynes, près de Chalvignac, nichée au bord de la Dordogne et qui allait, pendant plusieurs années, constituer le décor de vie de près de 1.200 personnes, d'une trentaine de nationalités différentes.
Alors pour motiver tous ces ouvriers en temps de rationnement, les deux institutions ont mis les bouchées doubles : approvisionnement des cantines, création d'une caisse de prévoyance, d'un bureau de poste, des équipes de sports, propositions de formation professionnelle, mise à disposition de jardins ouvriers, chronique religieuse, rien ne manque.
Les Espagnols devaient être au nombre de 600 environ, la plupart célibataire, logés dans des dortoirs de 20 à 40 lits à Aynes et au Peyrou de Chalvignac.
Certains étaient avec leur famille, femmes et enfants et logeaient sur Chalvignac. Beaucoup étaient membres de la CNT anarchiste.
Ces travailleurs dépendaient du GTE 431 et étaient employés contre salaire par l'entreprise Ballot
L'expéditeur des courriers Caneiro-Pernas Constantino
et la destinatrice Josefina Iparraguirre (de Caneiro)
à La Corùna (Corogne) Espagne.
Descriptif enveloppe ci-dessus
Lettre : expédiée du bureau postal de Aynes le 20 aout 1945 expéditeur (verso) Constantino Caneiro Barrage de l'aigle Mauriac Cantal (France) affranchie à 4 francs (Tarif postal lettre poids supérieur à 20 grammes)
pour l'Espagne..Destinataire Snà ( signora) Dnà (??) Josefina Iparraguirre (Caneiro ) (Avenue) Général Sanjurjo 8-37 à Corunà (Corogne) cachet censure postale gouvernementale de Vigo (Espagne) arrivée oblitération machine de San Sébastian du 22 sept 1945..
Au verso d'une des enveloppes on peut lire cantine Silli ou Silly ..
Il y avait plusieurs cantines sur le site : Silli, Pudu, Schéma, Roccia, Argenta....., selon les types de gastronomie, souvent tenues par des Italiens.
La cantine Silli surnommé "le Gros" était tenu par un Italien, où les ouvriers prenaient leurs repas. Il fallait chaque jour nourrir près de deux mille travailleurs.
L'expéditeur des courriers Caneiro-Pernas Constantino avait donné l'adresse de la cantine pour recevoir son courrier déposé par le bureau de poste de Aynes.
Et la sécurité imposait à cette époque que leur lieu de résidence exact ne soit pas connu des autorités franquistes.
Ces ouvriers n'avaient pas d'autres adresses sur le chantier, car ils logeaient dans des baraquements collectifs répartis en de nombreux endroits.
Ils devaient tous avoir plus ou moins les mêmes adresses postales. Le chantier était sous le contrôle des autorités de Vichy avec un poste de Gendarmerie.
Numéro : 72062
Nom : CANEIRO PERNAS
Prénom : Constantino
Lieu de naissance : (Pas de Lieu).
Lieu internement : ARGELES
Localisation interne : Arrivé le 28/08/1941 / Camp 3/270.
Date internement : 28/05/1941
Provenance : Arrivé le 28/08/1941 / Camp 3/270.
Destination : S/ MAURIAC (CANTAL) Entreprise BALLET (sic).
Date de sortie : 20/06/1941
Observation : Arrivé le 28/08/1941 / Camp 3/270. En haut de la fiche au crayon
CTE :
Référence dossier :
Référence fichier : 1260W39
Référence fiche : RODRIGUEZ LOPEZ Armando.
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Descriptif enveloppe ci-dessus
Lettre expédiée du Bureau postal de Mauriac (Cantal) le 31 janvier 1942 expéditeur Constantino Caneiro Cantine SILLI, barrage de l'Aigle par Mauriac (Cantal) destinataire José Maria Iparraguirre -Traveisia primavera. Cachet censure de VIGO (espagne) La Corogne, Espagne
Qui étaient Josefina Iparraguirre et José-Maria Iparraguirre Nous
n'en savons rien
Les oblitérations postales et la censure espagnole sont normales sur ces enveloppes.
Enfin, ci-dessous, les documents qui vous feront une idée de l'expéditeur. Nous n'avons pas trouvé son identité complète.
Il semblerait qu'il ait été machiniste de marine sur le remorqueur R 13 avant et durant la guerre dans le port de la Corogne en Galice
Il devait avoir deux frères, l'un José et l'autre Juan, l'un machiniste sur le cuirassé "Jaime", l'autre militaire républicain qui semble avoir été condamné par le régime de Franco
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Descriptif enveloppe ci-dessus
Lettre expédiée du Bureau postal de Aynes (Cantal) le 21 Janvier 1944 expéditeur verso Constantino Caneiro Cantine SILLI, barrage de l'Aigle Cantal France. Destinataire Josefina Iparraguirre de Caneiro, Général San Jurjo 8-3 La Coruna, Espana, Censure Allemande (Peut être de Bordeaux ) et censure de VIGO (Espagne)
Constantino, était dans la marine de Franco après la guerre civile en 1940 Il semblerait qu'il y ait eu une condamnation.
Ou alors réfugié militaire de la marine républicaine lors de la "Retirada" mais à ce moment- là c'était en février 1939?
En 1969, il a intenté des recours juridiques auprès du Ministère des Armées.
On ne le voit apparaître à Argelès qu'à partir du mois de mai 1941. Où était-il avant cette date. Ce qui pourrait corroborer sa désertion ou sa fuite.
Il existe un trou de deux années dans son parcours.
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Descriptif enveloppe ci-dessus
Lettre expédiée du Bureau postal de Aynes (Cantal) le 03 Septembre 1944 expéditeur verso Constantino Caneiro Cantine SILLI, barrage de l'Aigle Cantal France. Destinataire José Marie Iparraguirre , Travesia de Primavera 1-3, La Coruna, Espana, Cachet censure de VIGO (Espagne) Cachet arrivée La Coruna le 12 septembre 1942
En août 1941, il est affecté au GTE du barrage de l'Aigle et employé par l'entreprise Ballot.
Il va y travailler jusqu'à sa libération en février 1945, déclarant demeurer à Aynes.
Qu'est-il devenu après la guerre, Il n'apparaît pas sur les listes de maquisards du barrage ni dans le dictionnaire des militants anarchistes.
Les dates courriers correspondent à sa présence effective sur le barrage à cette époque.
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Descriptif enveloppe ci-dessus
Lettre expédiée du Bureau postal de Aynes (Cantal) le 08 Janvier 1944 expéditeur verso Constantino Caneiro Cantine SILLI, barrage de l'Aigle Cantal France. Destinataire Joséfina Iparraguirre Av général San Jurjo 8-3 , La Coruna, Espana, Cachet censure de VIGO (Espagne)
Avenue du Général SANJURJO La Coruna Espagne
La Corogne est une ville portuaire du nord-ouest de l'Espagne, riche de l'histoire et du patrimoine de la Galice, mais également d'attractions modernes. Des monuments spectaculaires comme la Tour d'Hercule y côtoient ainsi des criques immaculées et des plages de sable fin, tandis que la vieille ville, au nord de la marina, offre un cadre propice aux longues promenades.
Les trésors de La Corogne et son atmosphère apaisante valent indéniablement le détour, même si elle n’est pas aussi célèbre que sa voisine, Saint-Jacques-de-Compostelle.
La Praza de María Pita est une charmante petite place située en plein cœur de la vieille ville, bordée par le Concello da Coruña (hôtel de ville de La Corogne). Au centre se dresse la statue de l’héroïne galicienne du XVIe siècle à qui elle doit son nom.
José Sanjurjo Sacanell, né à Pampelune (Espagne) le 28 mars 1872 et mort à Estoril (Portugal) le 20 juillet 1936, est un militaire espagnol. Il participa ou donna son soutien à plusieurs coups de force nationalistes ; il est surtout connu pour être l'un des principaux conspirateurs du soulèvement de juillet 1936 qui déboucha sur la guerre d'Espagne.
José Sanjurjo est né à Pampelune en 1872. Il entre dans l'armée et participe à la guerre contre les États-Unis à Cuba en 1898 puis rejoint l'armée espagnole au Maroc à partir de 1909 et participe en 1921 à la reconquête de Melilla.
Soutien au coup d'État de Primo de Rivera
Au moment du coup militaire de Primo de Rivera, en septembre 1923, Sanjurjo est gouverneur militaire de Saragosse ; il appuie sans réserve le soulèvement et la dictature de Primo de Rivera qui s'ensuit.
En 1925, il participe au débarquement d'Al Hoceima, puis devient haut commissaire espagnol au Maroc ; il est promu lieutenant général et en 1927, à la fin de la guerre du Rif, le roi Alphonse XIII lui concède le titre de « marquis du Rif »
En 1928 il prend la direction de la Guardia Civil.
En 1931, pour son action durant la guerre du Rif, il reçoit également du Roi la Grand-Croix de Charles III.
Le soupçonnant de comploter contre le régime, le président lui retire la direction de la guardia civil pour le remplacer par le général Miguel Cabanellas puis le limoge de la direction des officiers de douane (carabineros).
Après la défaite, Sanjurjo a tenté de fuir vers le Portugal, mais a été capturé alors qu'il se dirigeait vers la frontière. Jugé par une cour martiale, il demande à Franco de le défendre. le futur caudilloil répondit froidement que lui, Sanjurjo, avait gagné "le droit de mourir héroïquement". Et décliné l'invitation. Au procès, le juge a demandé à Sanjurjo sur qui il comptait pour le complot et le général a répondu : « Maintenant que j'ai été vaincu, [je ne comptais] sur personne. Mais si j'avais gagné, la première personne que je pouvait compter, c'était toi." Il a été condamné à mort.
Par la suite, la peine a été commuée en réclusion à perpétuité et il est resté pour la purger. Avec la victoire électorale de la droite, en 1933, vint l'amnistie. Sanjurjo a pu sortir de prison, mais il n'a pas pu retourner dans l'armée. En avril 1934, il s'exile volontairement au Portugal.
Le crash de l'avion dans lequel voyageait le général Sanjurjo était si opportun pour Franco qu'il fit bientôt soupçonner qu'il avait été orchestré par lui. La police portugaise n'a trouvé aucune preuve d'une attaque, mais une chose est certaine : la mort de Sanjurjo a permis à Franco de devenir le "caudillo" de la guerre civile qui était sur le point de commencer. Trois ans plus tard, la victoire lui a permis de détenir le pouvoir pendant près de quatre décennies.