Le 16 et 17 Avril 2016
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Les races de pigeons Du laboratoire Ensemble de l'élevage
Aux consommateurs
Les plus beaux spécimens
Les races de pigeons
Escapade au cœur d’un élevage de pigeon de chair, niché en Xaintrie. Les colombiers de Didier Breuil, bien plus qu’un élevage, révèlent la passion de toute une vie.
Roucouler pour mieux sauter (à la poêle)
C'est l'histoire d'un garçon qui reçoit, pour ses 12 ans, deux couples de pigeons en cadeau. Sur ces quatre individus, l'adolescent d'hier, Didier Breuil, compte finalement trois mâles et une femelle. L'élevage part sur un pied quelque peu bancal mais qu'importe, la passion est née…
« Dès le début, j'ai été fasciné par ces animaux qui forment un couple à vie et élèvent ensemble leurs petits. Ils ressemblent beaucoup aux humains en fait. » Oui, enfin tous les humains ne sont pas à la mode pigeon… mais laissons l'éleveur dans ses rêveries.
Entre 80 et 100 pigeonneaux par semaine Question élevage, celui-ci est plus que pragmatique. À 16 ans et demi, il fait ses comptes et sait qu'il pourrait vivre de sa passion en élevant 600 couples. Avant ses 18 ans, il réserve puis achète un terrain à Saint-Privat pour ses futures installations
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En 2013, où en est ce passionné ? « Vingt-deux ans après, je m'y tiens toujours » dit-il gaiement. Et promesse tenue, il compte bien dans ses installations, 600 couples de pigeons. 50 % de son élevage est destiné à la vente aux particuliers et aux restaurateurs tandis que les 50 % restants sont consacrés à la reproduction, qu'il vend en France comme à l'étranger.
Sur les 400 à 450 races de pigeon existantes, l'éleveur xaintricois a opté pour le Hubbel, race californienne crée en 1910. De nature assez calme, ce pigeon est réputé rentable pour la consommation.
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« L'élevage de pigeon a un coût important. Pour exemple, on ne trouve un demi-pigeonneau qu'à partir des menus à 35 euros. Nous ne pouvons pas industrialiser ce type d'élevage. Les femelles nourrissent les jeunes avec du lait de jabot qui les immunise à vie. Ce lait est impossible à reproduire synthétiquement… » Intarissable sur le sujet, l'éleveur raconte toutes les étapes de son travail. Des premiers jours du pigeonneau couvé à la fois par ses parents mais également par lui jusqu'aux filets dodus prêts à être cuisinés.
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Pour une viande de qualité et moelleuse, il apporte un soin particulier à l'alimentation en leur donnant maïs, blé, pois secs et mélange de triticale, vesse et pois. Un couple de pigeon a besoin de 50 kg de nourriture par an et élève, en moyenne, une douzaine de petits, à raison de 6 ou 7 couvées par année.
De l'élevage à l'assiette, Didier Breuil pense à tout et n'hésite pas à passer en cuisine. Il propose ainsi pigeon farci, cuisses et ailes de pigeon confit, salmis de pigeon et autres terrines de pigeon au poivre, raisins, girolles…
Sophie Lescure Journal La Montagne 2013