Retour Page Accueil Retour Page accueil Maquis
Certaines personnes nous accordent oralement le droit de diffuser leurs documents et changent d'avis par la suite en nous menaçant de poursuites ,
Comme vous pouvez le constater sur cette page et sur toutes nos pages nous donnons toujours les sources des documents que nous publions.
Notre site a pour but de faire connaitre gratuitement l'histoire de nos pères. Groupement de Résistance du barrage de l'Aigle et d'aider toutes les personnes qui nous le demandent "Enfants ou petits-enfants de Républicains Espagnols ou autres",
; Nous n'attendons rien en retour et nous ne vendons rien.
Notre but étant de rendre Service sans "monnayer la gloire de nos pères"
C'est juste un travail d'histoire et de mémoire pour la nouvelle génération,
De ce fait nous avons supprimé, toutes les publications de ce Monsieur sur l'ensemble de notre site, qui avaient pour but de rendre hommage à son travail.
Je rappelle que tout ce qui est écrit et publié sur le site de Xaintrie-Passions est sous mon entière responsabilité,
Alain
Le
Général De Gaulle voyait d’un mauvais œil « le
développement anarchique de la lutte armée en France » ;
il cherche donc à intégrer les maquis « dans
une stratégie militaire globale et cadrée« .
Il fait le choix de maquis mobilisateurs rassemblant plusieurs milliers d’hommes dans une forteresse naturelle qu’il serait assez aisé de défendre, avant de passer à l’offensive sur les arrières
de l’armée allemande, après le Débarquement, dans le cadre d’une opération alliée. L’Organisation de résistance de l’armée (ORA), dont les cadres sont pour la plupart des militaires issus de
l’Armée d’armistice, refuse toute action de guérilla subversive et accepte la stratégie londonienne. L’Armée secrète, qui regroupe les formations paramilitaires des trois mouvements de zone Sud,
défend la même position, n’entendant pas se lancer dans la guérilla et dans l’action immédiate sans l’aide et l’accompagnement des troupes alliées.
Le
lendemain 14 juillet 1944 avait lieu sur le terrain « Serrurier »
de Pleaux le parachutage massif d’armes demandé par le Commandant Cardozzo dit « Vecteur ». Voir la Page
Organisation géographique de la résistance française
* Zone sud
Région R1 : Rhône-Alpes (Lyon).
Région R2 : Provence-Côte d'Azur (Marseille) - R2 couvre : Alpes-Maritimes, Bouche du Rhône, Basses Alpes, Gard, Hautes Alpes, Vaucluse, Var
Région R3 : Languedoc-Roussillon (Montpellier) - R3 couvre : Aude, Aveyron, Hérault, Lozère, Pyrénées Orientales
Région R4 : Sud-Ouest (Toulouse) - R4 couvre : Lot, Lot-et-Garonne, Tarn, Tarn-et-Garonne, Gers, Hautes-Pyrénées, Ariège et Haute-Garonne
Région R5 : Limousin (Brive-la-Gaillarde puis Limoges) - R5 couvre : Corrèze, Creuse, Dordogne, Vienne, Haute-Vienne
Région R6 : Auvergne (Clermont-Ferrand) - R6 couvre : Allier, Cantal, Haute-Loire, Puy-de-Dôme voir aussi sud du Cher
* Zone nord
Région P (Paris)
Région A (Amiens) – La région A couvre : Aisne, Nord, Pas-de-Calais, Somme et Seine-inférieure.
Région B (Bordeaux) – La région B couvre : Basses-Pyrénées, Landes, Gironde, Charente-Maritime, Vendée, Deux-Sèvres.
Région C (Châlons-sur-Marne) – La région C couvre 8 (ou 6 ?) départements de l'Est de la France, dont l'Alsace et la Lorraine.
Région D (Dijon) – La région D couvre : Bourgogne, Franche-Comté)
Région M (Le Mans) – La région M couvre : Normandie, Bretagne et Anjou,
Sous-région M1 - La sous-région M1 couvre : Orne, Sarthe, Mayenne.
Sous-région M3 – La sous-région M3 (Bretagne) couvre : Finistère, Côtes-du-Nord, Morbihan, Ille-et-Vilaine.
Sous-région M4 – La sous-région M4 couvre : Calvados, Manche, Eure.
Sous-région Pays-de-Loire, Anjou, Normandie
Hommage aux Résistants des années terribles de 1939 à 1944
Ils ont traversé la seconde guerre mondiale en subissant les brimades sévères du régime de Vichy et les menaces mortelles de l’occupant allemand. Ils étaient plus jeunes que nos pères et certains bien plus anciens. Ils se sont couverts de gloire par des actions spectaculaires ou en résistant efficacement dans l’ombre pendant des années.,
Comme pour nos pères et nos mères
« Morts pour la France »,
la République leur doit une reconnaissance éternelle.
Libération de l’Auvergne et du Puy de Dôme
par les maquis
réunis AS/ORA/FTP sous l’emblème unitaire des FFI
Colonel André Pommiès dit « Le Bordelais » commandant le Corps Francs (P) du Sud-Ouest
puis le 49ème Régiment d’Infanterie
André Pommiès est né le 9 juin 1904 à Bordeaux, saint-cyrien, attaché militaire à Prague de 1936 à 1939, après la défaite il est capitaine au 18° régiment d’infanterie de Pau. Il est chargé par l’état-major de l’armée d’armistice de la mobilisation secrète en Gascogne, puis à Toulouse. Après l’invasion de la zone sud en novembre 42, il met clandestinement sur pied un corps franc pyrénéen (C.F.P) que l’on appellera plus tard : Corps Franc Pommiès. Ce C.F.P. s’organise progressivement en 1943 pour couvrir une dizaine de département du Sud-Ouest. Des équipes sont formées aux sabotages, à la réception des parachutages…etc.. L’une de ses équipes organise le sabotage des usines Hispano-Suiza à Tarbes en août 44 et de l’usine d’instruments d’optique (SFOF) de Pau en avril. Il devient chef de l’O.R.A. de la région et se considère subordonné à Alger entretenant des rapports difficiles avec la résistance intérieure. Le C.F.P. prend une part active à la libération de Tarbes, Mont-de-Marsan et des poches de l’Atlantique. Intégré à la 1° armée il combat dans les Vosges et en Alsace . Pommiès et ses hommes participent au défilé de la victoire à Berlin le 7 septembre 1945.
Le colonel Pommiès est mort le 16 septembre 1972
Marcel COLLIOU, alias Commandant Roussel, réorganisateur des Diables Rouges
(152ème régiment d'Infanterie)
Chef de bataillon le 16 décembre 1939, le commandant COLLIOU reçut le commandement du III/152ème régiment d’infanterie le
25 septembre 1940, à Lapalisse. Il le quitta un an plus tard pour effectuer des stages dans l'artillerie, avant d'être démobilisé en novembre 1942. Il rejoignit alors la région de Lapalisse et s'employa à organiser la résistance dans le département de l’Allier.
Pour cela, il rechercha ses anciens cadres, recruta les volontaires, organisa la
lutte contre l'occupant. Le 21 février 1943, il reçut dans la clandestinité le
commandement du 152ème régiment d’infanterie. Le 1er mars de cette même
année, un mandat d'arrêt fut lancé contre lui. Il entra alors dans la clandestinité
et prit le nom de guerre « Roussel ». Début juin 1944, les groupes du lieutenant-
colonel COLLIOU sortirent de l'ombre, attaquèrent un train dans le tunnel de la
Pacaudière, s'emparèrent du dépôt de munitions de Jaligny (Allier). Membre des
maquis du Bourbonnais, le groupement Roussel devint division d'Auvergne, puis
demi-brigade. Chef de corps du régiment d’Auvergne, son unité fut autorisée le
21 novembre 1944 à prendre le numéro cher à son cœur de 152ème régiment
d'infanterie. Incorporé à la première armée, il le conduisit de victoire en victoire:
boucles du Doubs, Oberwald (territoire de Belfort), Dollert, forêt de Nomenbruck (Haut-Rhin). Après avoir reçu son drapeau des mains du général De GAULLE
Que s’est-il passé au
hameau de La Forestie puis au barrage de l’Aigle,
les 12 et 13 juillet 1944 ?
On sait que le Colonel Fayard (Mortier) organisa son Poste de Commandement, celui de l’O.R.A., au hameau de la Forestie, où allaient se dérouler lors des épisodes suivants des réunions qui allaient s’avérer cruciales pour l’organisation à venir de la Résistance Intérieure Française en Auvergne.
Déjà, à la fin du mois de juin, des réunions eurent lieu dans ce PC entre Fayard, René Grégoire (Urbain) qui sera tué par les Allemands au cours du mois d’août suivant, chef de l’Armée Secrète du Cantal, Jean Lépine (Couthon), son chef et responsable départemental des M.U.R. et le Colonel Henry Cardozzo (Vecteur), ceci afin de permettre le recueil dans les maquis de l’O.R.A. autour du barrage, de Néronne et du Lioran, des maquisards en reflux provenant de l’Est du département après les durs et sanglants combats du Mont Mouchet et de la Truyère à Chaudes Aigues.
On sait aussi que le Général de Corps d’Armée de La Laurencie, l’un des hauts responsables de l’Armée d’Armistice en 1940, s’était opposé au gouvernement de Pierre Laval et désolidarisé de la politique de l’État Français menée par Pétain. Pour cette raison, il avait été interné à Evaux les Bains (Creuse) en résidence surveillée, mais libéré le 8 juin 1944, par une action commune des internés et des forces du maquis F.T.P., le rendant disponible pour son éventuel engagement dans la Résistance.
Début juillet, de nombreuses réunions préparatoires se déroulent un peu partout dans la région R6, à Clermont-Ferrand, à Mauriac, à Neuvic d’Ussel, à La Forestie et à Aynes, avec de nombreux interlocuteurs de tous les mouvements clandestins, régionaux comme nationaux, désirant débattre de la création à venir des futures unités F.F.I. et de la nomination d’un chef à leur tête désigné à ce titre.
Au fur et à mesure de ces rencontres échelonnées dans le temps, pouvaient être présents les participants suivants ; Alexandre de Courson de la Villeneuve (Pyramide), responsable D.M.R. Délégué Militaire Régional du B.C.R.A., Maurice Bourguès-Mauroury (Polygone) responsable D.M.Z. Délégué Militaire Zonal Sud du B.C.R.A. représentant le Général Koenig, Émile Coulaudon (Gaspard), Henri Ingrand (Rouvres), Marcel Degliame (Dormoy) du C.O.M.A.C. Comité d’Action Militaire du Conseil National de la Résistance, Pascal Copeau (Salard) du M.L.N. Mouvement de Libération National, Colonel Georges Rebattet (Cheval) responsable des liaisons inter-régionales, Capitaine Gaston Monerville (Edmond) son adjoint, Pierre-Paul Ulmer (Député), responsable S.A.P. des parachutages et terrains d’aviation clandestins en remplacement de Yves Léger (Évêque) assassiné par des agents de la Gestapo, Michel Dequaire (Symétrie) chargé des missions militaires auprès du D.M.R., Étienne Bauer (Persée) responsable du mouvement Libération-Sud, Jacques Beaumel (Rossini) du Mouvement de Libération National, Commandant Jean Mazuel (Judex), chef du Corps Franc des « Truands », Commandant Antoine Llorca (Laurent), du 1er Corps Franc d’Auvergne, Commandant Jean Chastang (Constant), Maire de Mauriac ayant succédé à Charles Périé (Potard), ancien Maire et chef des MUR, arrêté et torturé par la Gestapo, déporté en Allemagne dont il ne revint pas, Guy Vivier (Isotherme) remplaçant du D.M.R. (Pyramide) arrêté le 2 juillet par la Gestapo et exécuté le 14 août suivant, Lt-Colonel Saurer (La Meuse), représentant les Milices Patriotiques des F.T.P., et probablement d’autres qui n’ont pas tous été identifiés.
Sollicité à plusieurs reprises, le Général de La laurencie alias (E), était disposé à assumer la responsabilité des Forces Françaises de l’Intérieur pour la région Auvergne, englobant sous son commandement l’ensemble des mouvements de résistance armés, A.S., O.R.A., F.T.P..
Mais c’était sans compter sur un point essentiel qui n’allait pas échapper à l’œil exercé d’Alger ; Le 4 août 1940, le Général Benoît Léon de Formel de La Laurencie, comme le Général Frère interné depuis en Allemagne, avait siégé au Tribunal Militaire de Clermont Ferrand condamnant à mort par contumace pour désertion le Général Charles de Gaulle, chef des Français Libres de Londres, le spoliant de tous ses biens et le suspendant de son grade à vie
Toutefois, le 4 juillet, après avoir été contacté une dernière fois, ce Général accepte sa future nomination et se tient prêt à assumer son rôle. Le surlendemain 6 juillet, (Rouvres), (Prince), (Couthon), (Urbain) et Jean Chastang (Constant), se rendent à La Forestie, et retrouvent (Mortier), qui accepte le principe de l’union au sein des F.F.I., à la condition que le commandement en soit confié à un militaire, en l’occurrence de La Laurencie. Ils conviennent tous d’un commun accord pour l’organisation des deux prochaines réunions les 12 et 13 juillet suivant, le 12 à La Forestie, le 13 à l’hôtel de Aynes, sous le barrage de l’Aigle, à proximité du village de Chalvignac.
Le 12 juillet, les principaux protagonistes déjà cités se rencontrent à La Forestie pour définir et arrêter les conditions dans lesquelles se déroulera la réunion du lendemain, et quels en seront les participants. Cela leur a demandé au préalable, pour chaque mouvement ou réseau, une énorme organisation de recherches et de contacts par les agents de liaison, afin de retrouver et convoquer les principaux membres influents de la résistance, cela dans une telle période troublée impactée par le secret et la clandestinité. Les moyens de communication rudimentaires, les barrages et contrôles, les distances ne facilitaient pas les choses, la région R6 comptant quatre départements, Cantal, Allier, Puy de Dôme, Haute-Loire et la partie sud du Cher.
Le 13 juillet, au barrage de l’Aigle, dans l’hôtel de la cité ouvrière de Aynes, au milieu du gigantesque chantier du barrage dont l’un des ingénieurs était André Decelle, le commandant « Didier », cette ultime réunion devra se dérouler dans la discrétion la plus absolue, ceci sans attirer l’attention des agents de l’ennemi ou de ses collaborateurs. L’activité des centaines d’ouvriers du chantier sera une excellente couverture pour le déroulement de cette ultime rencontre des principaux chefs de la résistance.
Il faut également en assurer la sécurité par un dispositif de protection adapté. On sait que depuis le 6 juin précédent, des centaines de maquisards de toutes tendances, mais principalement de
l’O.R.A., se rassemblent au col de Néronne, au Puy Violent, au Pas de Peyrol et vers le Lioran. Ils constituent les premiers groupements de marche qui accrocheront l’ennemi dès qu’il entamera son
retrait de la région. Ils s’entraînent et se préparent à l’action.
Les Espagnols ont déjà reçu une mission essentielle ; assurer le contrôle territorial des routes tout autour de Néronne et de Salers. Pour cela, ils ont organisé des postes permanents de contrôle sur les axes principaux conduisant à ces sites stratégiques pour la résistance. Leur mission sera étendue au barrage de l’Aigle pour la journée du 13 juillet, en assurant la garde et la surveillance des routes menant à ce lieu, celles venant de Mauriac, de Pleaux, de Soursac, de Neuvic d’Ussel.
Ce jour dit, après avoir été accueillis par André Coyne, l’ingénieur en chef du barrage, des discussions ardues, pour ne pas dire tendues, se déroulent entre tous les interlocuteurs présents. Tous ces hommes n’ont pas les mêmes objectifs, des oppositions idéologiques voir personnelles s’affrontent, des divisions apparaissent et des tensions se créent entre certains de ces participants. Après de longs et pénibles échanges, un accord est enfin trouvé et plusieurs modalités d’organisation des futures F.F.I. sont arrêtées.
Une anecdote mérite toutefois d’être citée. Devant la réticence du représentant des milices patriotiques et des F.T.P., d’être sous les ordres de militaires et de perdre de leur indépendance, le Lieutenant-Colonel Huguet, le pris à part, et lui promis que quelque soient les circonstances à venir, les relations entre les différents mouvements se feraient dans la plus totale confiance. Il lui demandait de voter pour l’unité. Pour cela et lui montrer toute sa franchise, il lui promis qu’il prendrait la carte du parti communiste. Plus tard dans la soirée, il s’en ouvra au docteur Henri Ingrand en lui disant ; « Je crois que j’ai fait une connerie »… Il n’eut pas à le faire, Saurer quittant sa fonction dans les semaines suivantes.
Pour convaincre les derniers indécis, l’influence du Major Cardozzo s’avéra décisive. Il fit comprendre à l’ensemble de cette assemblée secrète, que si d’ici la soirée, il n’y avait pas d’unité d’accord pour constituer une force combattante intérieure dans cette région, aucun parachutage d’armes par les alliés ne serait effectué jusqu’à nouvel ordre. Son intervention fut plus que convaincante, car aussitôt l’accord connu, il demanda à Londres par radio, un parachutage de 90 tonnes d’armes pour le lendemain 14 juillet sur la commune de Pleaux, la fameuse opération « Cadillac ».
Parachutage le 14 juillet 1944 Nom de code Opération Cadillac
Sur la commune de Pléaux (15)
Tout d’abord un État-major régional des Forces Françaises de l’Intérieur est créé avec à sa tête le Général de La Laurencie (E.). Il a comme adjoint Émile Coulaudon (Gaspard) de l’Armée Secrète. Son chef d’état-major sera le Colonel Roger Fayard (Mortier) de l’Organisation de Résistance de l’Armée. Le Lieutenant-Colonel Paul Schmuckel (Chabert) de l’O.R.A. est nommé Sous-Chef d’état-major. Le chef des 1er (Effectifs) et 3ème bureaux (Opérations) de l’état-major est le Lieutenant-Colonel Robert Huguet (Prince) des Mouvements Unis de la Résistance. Son adjoint est le Lieutenant-Colonel Raoul Sauer (La Meuse) représentant les Francs Tireurs et Partisans Français. Le docteur Roger-Max Menut (Bénévole) reste chef régional du service de Santé. Le service chirurgical incombe au docteur Meyer et deux hôpitaux secrets sont mis sur pieds. Le Capitaine Jean Tavert (Jean) est maintenu à son poste de chef du 2ème bureau (Renseignements). Enfin pour terminer, la répartition des affectations dans les autres bureaux de l’état-major devra se faire de façon égalitaire entre un représentant de chaque organisation, un pour les M.U.R., un pour les F.T.P., et un dernier pour les Milices Patriotiques.
D’autres décisions suivent. Les responsables FFI des départements de la Région R6 sont nommés. Il s’agit du Commandant Ernest Franck (Fabre) pour l’Allier, du Colonel Charles Mondange (Thomas) pour le Cantal, du Commandant Serge Zapalski (Gévolde) pour la Haute-Loire, du Colonel Jean Garcie (Gaston) pour le Puy de Dôme, du Lieutenant-Colonel Albert Fossey (François) pour le Cher-Sud (et la Creuse dans la Région R5 Limousin).
Enfin des mesures nouvelles sont prises pour l’organisation de la résistance armée face à l’occupant au niveau de la Région, ceci en coordination avec les instances nationales du Gouvernement Provisoire de la République Française à Alger et les directives reçues des organismes de la France Libre et Combattante à Londres. Le principe des réduits défensifs armés tels le Mont Mouchet et La Truyère est abandonné. Comme Le Vercors et Les Glières, ce fut un échec au prix de lourdes pertes. L’idée semblait bonne au départ. Attirer et retenir dans le Massif Central le maximum de forces ennemies en des lieux concentrés afin d’y créer un climat permanent d’insécurité, évitant ainsi le transfert de ces unités pouvant renforcer le front de Normandie. Face à l’armement individuel et collectif insuffisant des compagnies de maquisards, la supériorité des troupes allemandes surarmées et aguerries était indéniable. Pistolets, fusils, pistolets-mitrailleurs et fusils-mitrailleurs, face aux mitrailleuses, canons, auto-mitrailleuses, blindés et aviation, ces maquisards n’avaient, malgré leur courage et leur sacrifice, aucune chance de vaincre leurs adversaires. Mais quel symbole pour les forces de la Résistance !
Ce nouvel État-major régional entérine la décision prise récemment par Émile Coulaudon de la création d’une trentaine de zones de guérilla dans ces quatre départements d’Auvergne. Chaque zone devra comporter un effectif d’environ 300 hommes armés, par groupes de 30 à 50 hommes très mobiles répartis dans 2 ou 3 compagnies, soit dix groupes par zone. Sont nommés à la tête de chaque groupe un Lieutenant, et un Capitaine par compagnie. Ceux-ci sont responsables de leurs zones ayant une grande autonomie d’initiative dans les actions à mener contre l’occupant et les forces de répression de Vichy. Pour ces actions, ils disposent de moyens humains et matériels, dont des agents de liaison, des secrétaires, des saboteurs spécialisés, un officier de renseignements, un médecin, des infirmières, une équipe d’épuration. Des listes nominatives de ces combattants sont établies et mises en sûreté à l’abri de toute mauvaise surprise.
Les actions entreprises par ces groupes de guérilla pouvaient être multiples ; Coupures de routes par des abattis, destruction de ponts, de voies ferrées, de tunnels, de locomotives et de wagons, d’aiguillages, de pylônes électriques, de poteaux et lignes téléphoniques, de centres téléphoniques ou d’usines travaillant au bénéfice des Allemands, coups de mains, embuscades, escarmouches, vols d’armes dans les Gendarmeries ou postes de Police, soustraction d’effets d’habillement dans les chantiers de jeunesse, récupération de denrées alimentaires dans des dépôts, réquisitions de tabac et de tickets de rationnement dans les Mairies ou Sous-Préfectures, recueil de fonds dans les bureaux de perception, arrestation, jugement et exécution des traîtres, collaborateurs, mouchards ou agents ennemis infiltrés, miliciens, expéditions punitives au titre de l’épuration, la liste pourrait être sans fin.
C’est dans ces conditions que les deux compagnies espagnoles du barrage de l’Aigle d’un effectif de 300 hommes installées au Puy Violent reçurent d’abord comme secteur de contrôle, la zone 22 sur la vallée de la Maronne autour de Néronne et Salers, puis la zone 10 englobant Pleaux et la vallée de la Cere autour de Aurillac. Leur dispositif de répartition sur le terrain correspondait exactement aux directives fixées par l’état-major F.F.I. de Région, 2 compagnies à 300 hommes bénéficiant d’une large autonomie d’action. D’autant plus qu’il s’agissait là d’unités de maquis déjà très indépendantes par leurs origines et affichant sans complexe leur idéologie anarchisante de la C.N.T./F.A.I.. Leurs officiers restaient des cadres espagnols tels que Juan Montoliu Del-Campo et Miguel Barbosa-Giro
Le soir même de la réunion, la nomination du Général de La Laurencie est annoncée par radio au G.P.R.F. à Alger et au P.C. des F.F.I. à Londres dépendant du Général Koenig. La réponse ne se fait pas attendre. Le Général de Gaulle, chef des Forces Françaises Libres, refuse cette nomination. Nous en connaissons les raisons… Sa condamnation à mort par contumace du 4 août 1940 n’avait pas été oubliée par le Général. Les participants à cette réunion historique avaient oublié quant à eux, ou du moins l’ignoraient, le rôle joué par de La Laurencie dans cette condamnation. Quant au Général Giraud, dont l’O.R.A. s’était revendiquée, il n’avait plus son mot à dire dans cette histoire. De La Laurencie évincé de ce dispositif, disparu définitivement des radars. Les discussions reprirent donc, et à l’issue de nouvelles négociations, un consensus se fit sur le nom du Colonel Émile Coulaudon (Gaspard), devenu chef militaire des F.F.I. pour la région R6 Auvergne. Aucun adjoint ne lui fut désigné et le Colonel Roger Fayard (Mortier) restait chef d’état-major. En fait, ce fut lui le véritable responsable des opérations militaires qui allaient se dérouler dans la région et bien au-delà dans les mois qui allaient suivre.
Cette réunion majeure de démonstration d’unité ne se fit pas sans mal, mais les accords qui en suivirent eurent une influence fondamentale sur la poursuite des opérations déjà engagées par les forces de la résistance. En effet, si les maquis de diverses tendances (A.S./F.T.P.) étaient à même de mener à bien des actions de guérilla sur pratiquement tout le territoire de la région R6, ils n’étaient pas en mesure d’affronter tactiquement les unités ennemies supérieures en nombre et en armement dans des opérations de grande ampleur. La bataille du « Mont Mouchet » en était un exemple flagrant. La raison essentielle en était l’absence voire le manque criant d’un encadrement militaire qui aurait pu être constitué d’officiers et de sous-officiers démobilisés de l’Armée d’Armistice. Or, à part quelques engagements individuels dans cette opposition à l’occupant, la majeure partie de ces cadres, malgré les arrestations et les pertes subies au sommet de cette organisation, constituaient l’ossature de « l’O.R.A. ». Or, nous savons maintenant que ce mouvement de résistance à caractère essentiellement militaire, n’était prêt à s’engager dans les combats de la libération, que lors de l’annonce du débarquement. Ce qui fut le cas au 6 juin 1944. Le jour dit, les premiers éléments rassemblés en unités constituées gagnant leurs lieux de rassemblement dans les monts du Cantal. Ces nouvelles structures F.F.I. rassemblant des maquisards de toutes obédiences placés sous le commandement de cadres militaires, allaient permettre dorénavant d’accrocher avec succès l’ennemi lors de batailles décisives telles que celles du Lioran, d’Autun, de Decize, etc...
Une dernière anecdote pour clore cette extraordinaire aventure au caractère historique qui s’est passée le 13 juillet 1944 au barrage de l’Aigle mérite d’être contée. Durant les débats passionnés qui se déroulaient dans la salle située au rez de chaussée de l’hôtel, un dramatique accident allait se produire à l’étage dans l’une des chambres de cet établissement. Dans cette pièce, sous la responsabilité d’un officier américain parachuté quelques semaines plus tôt, deux opérateurs radio s’affairaient à transmettre ou recevoir des messages qu’ils chiffraient ou déchiffraient au fur et à mesure. Le Lieutenant américain s’était endormi durant quelques instants. A son réveil, lors d’un dialogue avec ces deux maquisards français, il sortit son arme qu’il portait à la ceinture. Et pour montrer son aptitude au maniement, ou plutôt fanfaronner, il fit des moulinets avec cette arme. Et ben entendu un coup de feu partit, la balle l’atteignant en plein ventre au niveau du foie. Notre grand gaillard de Yankee s’écroula au sol, presque moribond, laissant nos deux opérateurs stupéfaits.
Moment de stupeur dans la salle de réunion où après le brouhaha un grand silence se fit. Quel est ce coup de feu ? Une attaque allemande ? La majeure partie des participants se rua dans l’escalier et déboula dans la chambre découvrant cette scène surréaliste. Un américain venait de se tirer une balle dans le ventre… Déveine ou bêtise ? Enfin, tout s’arrangea, car le blessé bien que gravement atteint fut conduit derechef à l’hôpital de Riom-Es-Montagne par l’ambulance du chantier et sauvé.
Le lendemain matin, ce fut l’enthousiasme sur le terrain « Serrurier » de Pleaux... Un 14 juillet de joie et d’espoir avec des parachutes de couleur bleue, blanche et rouge. Les forteresses volantes américaines larguaient 90 tonnes d’armements divers au profit de l’ensemble des maquis de la région. Les combats pour la liberté pouvait commencer...
Dans le sillage de cette réunion historique et majeure pour l’avenir de l’Auvergne et du pays, des hommes qui s’y étaient impliqués avaient disparu de façon dramatique, d’autres allaient tragiquement disparaître à leur tour ; Aubert Frère, Jean-Edouard Verneau, Jacques Boutet, Henri Madeline, Michel de la Blanchardière, René Grégoire, Alexandre de Courson de Villeneuve, Yves Léger, et bien d’autres, des milliers, appréhendés, torturés, martyrisés, déportés, fusillés, sommairement exécutés ou assassinés, que nous ne pouvons pas tous citer. Honneur et gloire à eux !
Pour l’abnégation et l’ultime sacrifice de ces hommes d’un courage sans nom, emplis d’espoir et épris de liberté pour le renouveau d’une France forte et souveraine, qu’un hommage leur soit rendu par ces quelques lignes.
Comme nous venons de l’indiquer, depuis très longtemps déjà les mouvements clandestins de l’Armée Secrète issue des Mouvements Unifiés de la Résistance de la région Sud début 1943 (Franc-Tireur, Combat, Libération-Sud) et des Francs Tireurs et Partisans fin 1941, émanation du Front National créé par les cadres et militants du Parti Communiste clandestin, avaient entamé la lutte armée. Contre les forces de répression de Vichy dans un premier temps, puis par la suite n’hésitant pas à s’en prendre à l’armée d’occupation allemande. Les premiers maquis avaient été créés à l’initiative de ces mouvements. Fin 1943, les MUR intégraient les mouvements de résistance de la région Nord (Défense-France, Résistance, Lorraine), aboutissant à la naissance du Front de Libération Nationale.
Il n’en était pas de même pour l’Organisation de Résistance de l’Armée comme nous l’avons précisé. Ce mouvement essentiellement d’essence militaire prônait l’engagement de fortes unités
constituées dès le débarquement et bien armées pour affronter l’adversaire. En attendant, les membres cette organisation secrète effectuaient du renseignement, de la formation, de l’instruction
et du recrutement clandestins, du stockage de matériels et d’armements, allant même jusqu’à créer des Corps Francs prêts à passer à l’action
C’est ainsi qu’autour du barrage de l’Aigle, au sein d’une vaste région rurale, vallonnée et boisée à souhait, située entre Mauriac et Saint-Privat, allait se constituer une force de plusieurs Groupements de Marche d’environ quatre mille hommes. En plus des 1.000 hommes, pour la plupart des ouvriers employés sur le barrage, près de 3.000 futurs combattants prêts à l’insurrection étaient hébergés, habillés, nourris et entraînés dans des hameaux épars, des fermes isolées, des granges et hangars, ainsi que dans de nombreux chantiers forestiers destinés au bûcheronnage et au charbonnage.
L’encadrement était assuré par de nombreux officiers et sous-officiers de l’armée d’armistice dès fin 1942. Mais la majorité du corps de bataille de ces groupements, outre celui du barrage, était
constitué par un apport de très nombreux jeunes gens réfractaires au STO. L’armement était rare pour équiper ces hommes, mais surtout, la plupart d’entre eux vu leur âge, n’avaient subi aucune
formation militaire. Ce sont les anciens cadres de l’armée d’armistice dissoute, de l’armée populaire espagnole et de l’armée polonaise, en exil, qui assurèrent l’instruction de ces jeunes
recrues inexpérimentées.
On sait que deux officiers de l’armée d’armistice issus du 35ème Régiment d’Artillerie Divisionnaire stationné à Limoges et Périgueux, le Commandant Roussilhe (Ambor) et le Capitaine de la Blanchardière (l’Abbé), étaient à l’origine des prémices de la résistance en Auvergne au sein de l’ORA. Ils n’étaient pas les seuls, de nombreux cadres de cette valeureuse unité, décimée au deux tiers durant la bataille de France en Mai 1940, avaient pu durant les années écoulées camoufler à l’occupant, de très nombreux matériels militaires. Ils parvinrent à détourner et stocker secrètement près de 500 véhicules divers, la dotation en obus d’un groupe d’artillerie pour canons de 75, des munitions, radios et téléphones, matériels sanitaires et carburant pour trois Régiments d’Infanterie. Malheureusement, lors de l’invasion de la zone Sud par l’armée allemande, ces derniers parvinrent à récupérer les deux tiers de ce matériel. Le reste servi cependant aux unités FFI lors des combats de la libération.
C’est fin 1942, que le Commandant Roussilhe (Ambor) créa le groupement armé du barrage de l’Aigle. Il fut remplacé par le Commandant Decelle, nouveau patron de cette unité clandestine plus communément appelé Bataillon « Didier ». Ce groupement fut composé de plusieurs compagnies de combat, les compagnies françaises « Bernard » et « Bruno »,
(Voir les Pages) deux compagnies espagnoles du mouvement libertaire de la « CNT », (Voir les Pages) deux compagnies polonaises (Voir la Page) et une compagnie Nord-Africaine, ces dernières se joignant à d’autres groupements lors des combats de la libération.
Le Colonel Fayard, parvint à mettre sur pieds plusieurs groupements de marche désormais suffisamment équipés et armés grâce au parachutage de 90 tonnes d’armement effectué par l’aviation alliée le 14 juillet sur le terrain « Serrurier » à Pleaux. Désormais la nature des combats allait enfin changer de physionomie. De la guérilla, les forces éparses de la résistance regroupées sous la bannière des FFI, allaient désormais passer aux combats tactiques de forte intensité, cherchant par tous les moyens à accrocher, fixer, réduire, voire détruire l’adversaire.
Après leur regroupement sur le col de Néronne à partir du mois de juin, plusieurs groupements de l’ORA étaient dorénavant opérationnels et prêts à l’engagement dès le mois d’août. Ils étaient placés sous les ordres du Commandant Valette dit « Valy » chef des FFI du Cantal et de son chef d’état-major, le Commandant Erhulin dit « Calhian ». Sans compter les unités FTP et AS,
ces groupements étaient les suivants :
- Groupement Eynard du Commandant Playe à Rioms-es-Montagne
- Groupement Renaud du Commandant Thollon à Salers
- Groupement Allard du Lt-Colonel Merlat à Saint-Flour
- Groupement Melbourne du Commandant Silbert au sud d’Aurillac
- Groupement Didier du Commandant Decelle à Mauriac
- Groupement Chouan du Capitaine Gouy à l’Aigle
- Groupement Revanche des Commandants Franoux et Aubry à l’Est d’Aurillac
- Groupement Christian du Commandant Hoareau à Murat
Les compagnies qui constituaient ces groupements étaient nombreuses. On peut en citer quelques unes ; Goaille, Antoine Michard, Ostertag, Olivier, Lisbonis, Kerviak, Bonneval, Bertrand, Theuer, Bruno, Bernard, Lorrain, Dundee, Fred, etc. Jusqu’à la libération de Clermont-Ferrand le 28 août 1944, ces unités participeront aux combats du Pas de Compaing, du Lioran, de Saint-Flour, puis constitueront de nouvelles unités destinées à poursuivre les troupes allemandes en repli ; les Colonnes Rapides. Au fur et à mesure de leur rapprochement sur le chef lieu de la région R6 Auvergne, les unités de la résistance des départements du Cantal, de la Haute-Loire, du Puy de Dôme et de l’Allier, se regrouperont pour former les détachements suivants :
- la colonne rapide n° 1 du commandant Stéphane Rosenberg
- la colonne rapide n° 2 du commandant Roger Playe
- la colonne rapide n° 3 du capitaine Adrien Pommier
- la colonne rapide n° 4 du commandant Serge Zapalski
- la colonne rapide n° 5 du commandant Auguste Merlat
- la colonne rapide n° 6 du commandant Roger Thollon
- la colonne rapide n° 7 du commandant Etienne Aubry
Ces colonnes rapides aptes à exploiter la retraite allemande se disperseront, les unes restant en garnison à Clermont-Ferrand pour en assurer la sécurité à l’intérieur et la protection aux abords, d’autres se dirigeront vers le Nord en direction des ponts sur la Loire, d’autres vers le Nord-Est en direction d’Autun et Dijon, d’autres encore vers l’Est en direction de Lyon. Il serait fastidieux de retracer ici le parcours de ces nombreuses unités, qui deviendront demi-brigades, brigades, division légère d’Auvergne puis Régiment FFI d’Auvergne. La plupart rejoindront la colonne « Schneider » remontant du Sud-Ouest pour constituer une force de 9.000 hommes, assurant en flanc-garde sur sa gauche la sécurité de la 1ère Armée Française remontant la vallée du Rhône.
On ne peut passer sous silence l’apparition au combat de certaines unités qui redonneront naissance aux Régiments d’avant guerre. Le Groupement du Lt-Colonel Colliou dit « Roussel »
qui deviendra le 152ème Régiment d’Infanterie. Le Groupement Allard du Commandant Merlat qui deviendra le 8ème Régiment de Dragons. Le Corps Franc du Commandant Pommiès dit
« le
Bordelais »
qui deviendra le 49ème Régiment d’Infanterie, unité que rejoindront environ 80 maquisards du bataillon « Didier »
lors de leur jonction à Dijon. Enfin, le 1er
Corps
Franc d’Auvergne de Stéphane Belmond dit « Luc »
qui deviendra le 92ème Régiment d’Infanterie.
Général
d'armée Aubert FRERE
né à Grévillers le 21 août 1881
Héros d'Afrique 1902-1912 et des deux guerres
1914-1918 et 1939-1945 - dix citations et trois blessures
Grand croix de la légion d'honneur
commandant de la VIIème armée en 1940
Fondateur de l'organisation de la résistance
de l'armée dès 1941. Arrêté par la gestapo en 1943
mort pour la France au camp du Struthof le 13 juin 1944
ses cendres furent dispersés au vent d'Alsace
Le 13 juin 1943, il est arrêté par la gestapo avec son épouse et sont tous deux incarcérés à Clermont-Ferrand. Il sera transféré à Vichy pour être durement interrogé sous la torture.
En août, il est transféré à Fresnes et comparaît devant le tribunal le 1er décembre. Le soir du 4 mai 1944, il embarque dans un train en partance pour l'Allemagne, soit disant vers un château du Tyrol, mais en réalité il s'arrête au camp du Strüthoff (L'enfer d'Alsace). Le général Frère y meurt le 13 juin 1944. Son épouse jusque là incarcérée au camp de Romainville sera déportée à Ravensbruck le 27 juillet 1944.
Le 31 août, l’Auvergne était totalement et définitivement libérée. Cette liberté retrouvée était l’aboutissement d’un espoir et d’une ardente volonté commune dont l’origine remontait à cette journée qui fut déterminante et cruciale pour l’avenir de la résistance. Celle-ci s’étant déroulée le 13 juillet 1944 dans la cité ouvrière de Aynes, au pied de l’imposant barrage de l’Aigle.
Sources :
- La libération de l’Auvergne par Henri Ingrand.
- A nous Auvergne par Gilles Lévy
- De l’ombre à la lumière par Stéphane Luc-Belmond
- Du Cantal au lac de Constance / JMO du 152ème RI
https://gorgesallier.wixsite.com/musee-mont-mouchet
https://www.pays-saint-flour.fr/patrimoine-culturel/musee-de-la-resistance-danterrie
Le Buron de la Résistance à Chalvignac (Cantal)
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