La Limousine, fruit du travail de l'homme avec la Terre
« Le succès ne vient pas par la volonté mais par un travail acharné et la détermination de la réussite. »
"LA BORDE" : DOMAINE DE VACHES
limousines
C'est à st Cirgues la Loutre que nous avons découvert au détour d'un chemin un lieu-dit: "LA BORDE" :
DOMAINE DE VACHES limousines ,
nous voici dans une terre de 3 générations :
la ferme MANAUX.
ANTONIN, JULES, ET ALAIN VOICI LEUR VIE LEUR HISTOIRE......
1790 construction de la grange 1949 remplacement du toit en chaume
La limousine est une race bovine française rustique originaire du Limousin, qui est principalement vouée à la production de viande.
C'est une vache de couleur froment vif, plus claire sous le ventre et autour des yeux et du mufle, avec des muqueuses rose clair. Elle est réputée pour sa rusticité, ses qualités maternelles et la qualité gustative de sa viande, qui peut être valorisée sous trois labels rouges différents. C'est également une race très utilisée en croisements avec des races locales ou laitières pour améliorer la conformation de leurs veaux.
Depuis la fin du XVIIIe siècle, la race a eu une histoire tourmentée et aurait même pu disparaître, au même titre que de nombreuses autres races rustiques, mais les efforts de sélection des éleveurs ont conduit à la création du herd-book en 1886 dans un premier temps, puis à l'essor continu de la race depuis les années 1960. Elle s'est en effet beaucoup développée depuis cette époque, dans plus de 70 pays à travers le monde comme en France, où elle est aujourd'hui la seconde race bovine allaitante française en termes d'effectifs avec environ 900 000 vaches reproductrices.
Les éleveurs de limousines prêtent depuis déjà longtemps attention à l'amélioration de leur race par la sélection. Ces efforts se concrétisent aujourd'hui par un schéma de sélection performant qui a permis, conjointement avec les améliorations dans l'alimentation et la conduite des animaux, de faire de la limousine une race bouchère essentielle dans le monde de l'élevage. Ce succès l'a également conduite à devenir un symbole fort de l'identité limousine
« La race bovine limousine est une race bouchère de grand format avec une robe froment vif, pas trop foncé, un peu plus clair sous le ventre, sur la face postérieure des cuisses et dans la région du périnée, de l’anus et des bourses ou du pis et de l’extrémité de la queue. Absence de toute tâche et pigmentation, muqueuses roses. Tête courte, front et mufles larges, auréoles plus claires autour des yeux et du mufle, cornes fines arquées en avant et légèrement relevées à leur extrémité (lorsqu’elles sont présentes). Encolure courte. Poitrine large et arrondie, côte ronde. Bassin large, surtout au niveau des ischions, pas trop incliné. Ligne sacrée et hanches peu saillantes. Avant-main bien musclée, dessus très large avec des muscles saillants. Culotte épaisse, descendue et rebondie. Cornes et onglons blonds. Aplombs corrects. Cuir souple et fin. »
La race limousine a été la première en France à être distinguée par un label rouge. Il a été élu en 2004 comme meilleur choix en matière de viande bovine sous label rouge par l'UFC Que choisir.Aujourd'hui elle en possède trois, qui représentent 25 % de la viande bovine française sous label rouge
Ces trois labels rouges sont regroupés sous la marque « blason prestige ».
Journal La Montagne 16/06/11
Depuis quatre ans, Alain Manaux, éleveur à Saint-Cirgues-la-Loutre est devenu malgré lui le héros d'un scénario hitchcockien à cause des attaques d'une buse.C'était le 15 mai 2007. Alors qu'Alain Manaux va comme chaque matin s'occuper de ses vaches, il fait une rencontre loin d'être agréable. Une buse d'environ 90 cm d'envergure se jette sur lui en lui enfonçant ses serres dans le cuir chevelu. Verdict : trois plaies de douze centimètres et une belle peur.
L'histoire aurait pu s'arrêter là si la buse n'avait pas décidé de construire son nid au sommet d'un des arbres situé sur le terrain d'Alain Manaux. Quatre ans plus tard, le rapace ne laisse aucun répit à l'éleveur.
« Je ne peux plus aller soigner mes animaux sans porter mon casque ». À chaque fois qu'elle le voit, elle lui fonce dessus. « J'ai oublié mon casque une fois, et je l'ai vite regretté ». Ce qui inquiète l'éleveur, c'est l'alimentation de la buse, qui se nourrit de charognes : « Lorsque je suis allé voir mon médecin suite à la première attaque, il a dû se renseigner sur les dangers que peuvent causer les risques engendrés par les griffures. Heureusement, une buse n'est pas porteuse de la rage mais j'ai eu droit au rappel antitétanique ».
Le problème, c'est que la buse n'est pas seule. Elle veille sur ces deux petits qui ne sont pas encore assez indépendants pour pouvoir quitter le nid. « Depuis quatre ans, elle a toujours des petits avec elle. J'ai toujours peur que la progéniture soit aussi agressive que la mère ».
La seule période de répit pour l'éleveur est pendant la saison hivernale puisque les vaches ne sont pas au pré.
« J'essaie de faire bouger les choses. Avec l'appui de la Direction départementale des territoires, j'ai monté un dossier adressé à la préfecture. Cette opération devrait aboutir soit à la destruction de la buse, soit à celle de son nid mais on est encore loin d'en être là ».
La buse étant une espèce protégée, Alain Manaux ne peut pas faire grand-chose par lui-même, si ce n'est mettre en garde les élus sur ces attaques. « Il ne faudra pas me reprocher quoi que soit si elle s'en prend à une autre personne ».
Cette attaque de rapace n'est pas un cas isolé puisque d'autres personnes ont dernièrement subi les colères d'une buse dans la région. Preuve que le scénario d'Alfred Hitchcock n'était peut-être pas si improbable.
Fanny Giraud
Alain MANAUX