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Emigré avec sa famille à Puigcerda, Juan Escoriza Martinez y avait adhéré à la CNT et à la FAI. Lors du coup d’état franquiste de juillet 1936 il s’était enrôlé comme milicein dans la Colonne Durruti.
Passé en France lors de la Retirada, il figurait dès le 9 février 1939, sur une liste de militants recherchés établie par la Direction de la Sureté nationale. Il fut interné aux camps de Saint Cyprien puis d’Argelès avant d’aller travailler dans une Compagnie de travailleurs étrangers au barrage de Saint Cirgues La Loutre. Arrêté par les allemands en 1943, il fut transféré à Brive puis déporté pour l’Allemagne. Il parvenait à s’évader du train et rejoignait le maquis du barrage de l’Aigle où, autour notamment de José Berruezo Silvente, José German Gonzalez et Manuel Morey Blanch, s’était reconstitué l’un des noyaux les plus importants de la CNT en exil et où, sous le commandement notamment de Juan Montoliu del Campo, une unité de maquisards entièrement formé de militants libertaires espagnols, avait été formée.
Juan Escoriza Martinez, qui appartenait au Bataillon FFI du barrage, dépendant de l’Organisation de Résistance de l’armée (ORA), a participé à plusieurs opérations et notamment à des "camouflages dans la région de Clermont de véhicules et d’armes de l’armée d’armistice" , à la récupération de plusieurs "parachutages pour le groupe de Mauriac "- notamment en août, novembre et décembre 1943 - et à diverses "missions clandestines en vue de la mobilisation". Il participa aux combats de la Libération et fut "démobilisé" le 10 décembre 1944 (cf. Attestation du Bataillon Didier, FFI-ORA).
J. Escoriza (carte de combattant volontaire)
Il travailla après guerre comme maçon à Marignane jusqu’en 1969, où miné par la silicose, il prit sa retraite. Juan Escoriza Martinez est décédé à Aix-en-Provence le 14 décembre 1980.