C’est en substance ce que le maire a exprimer en délivrant un message de reconnaissance et de paix aux anciens combattants. Ceux-ci sont les derniers soldats encore vivants ayant vécu un conflit. Une guerre qui durant des décennies n’a osé dire son nom.
« Jusqu’alors les commémorations ne s’adressaient qu’à une liste de morts… tant qu’ils sont encore debout, je souhaite leur exprimer ma gratitude et leur dire qu’ils ont participé à une guerre, la dernière que la France ait connue ! ».
Une cérémonie émouvante autour de la paix à St Bonnet les tours
Jamais la petite commune de St Bonnet les Tours de merle n’avait vécu une telle affluence lors d’une commémoration. Plus de deux cents personnes étaient réunies samedi 18 mars dans le cœur du bourg pour inaugurer la place de la Paix et célébrer le 55ème anniversaire du « cessez le feu » de la guerre d’Algérie. Le dévoilement de la plaque de rue à été réalisée par le plus jeune Saintbonnetois, le petit Hugo Aumont sept mois et par la doyenne du village Germaine Rouanne,
87 ans.
De l’aveu de tous, cette cérémonie fera date tant dans son intensité émotionnelle que dans son expression autour de l’art et de la culture. A cette occasion, trois œuvres artistiques ont été dévoilées. Deux ont été fixées sur le mur de l’église, réalisées par Bertrand Cholet, l’autre, un bronze de Marc Petit a été installé face à la Mairie. Une chorale de femme a interprété des chants de paix, une petite fille du village a relâché une colombe dans le ciel de la commune, et les enfants ont narré un poème sur la paix.
Par la suite, le Président de l’association intercommunale des anciens combattants, Joseph Lalo à fait une discours émouvant suivi par celui de M. le Maire de St Bonnet et du Sous-Préfet.
Un grand nombre d’élus du canton étaient présents, M. le député Nauche, le Sénateur Chasseing, le Président du Conseille Départemental Pascal Coste, les deux conseillers départementaux, Le Président de la Communauté de Communes Xaintrie Val’Dordogne, le Président de la FNACA Corrèze, le Président du Cercle Algérianiste du Limousin (défense de la mémoire des Harkis et Pieds-noirs), M. le Président du mouvement de la Paix.
Vidéo André Meunier
Harmonie de Soursac (19)
Harmonie de Soursac (19)
L'Harmonie de Soursac a entonné la Marseillaise et une colombe a été lâchée dans le ciel par les enfants de Saint-Bonnet-les-Tours-de-Merle.
Le dévoilement de la plaque de rue à été dévoilée par le plus jeune Saintbonnetois, le petit Hugo Aumont sept mois et par la doyenne du village Germaine Rouanne, 87 ans.
Une plaque en porcelaine de Limoges peinte, symbolisant la paix unissant la France à l’Algérie. A gauche,
un olivier aux branches calcinées, racornies, est l’image noire, mortifère de la guerre. A sa base, à droite, un tronc lisse et fin de la blancheur de la porcelaine se dresse en biais avec à son
sommet un feuillage au vert tendre chatoyant de lumière : la paix, la vie retrouvées.
Encadrant ce dessin, quatre vers d’un poème de Maxime Becque, ancien soldat d’Algérie :
«Une guerre sans
front
La vraie guerre quand même
Par des héros sans nom
A l’âge des je «t’aime».
Ces deux belles plaques ont été réalisées par l’artiste Bertrand Cholet.
«L’insoumise»
Marc Petit, artiste haut-viennois, consacré par ses pairs en 2016 comme le plus grand sculpteur vivant au monde (sondage réalisé auprès d’un millier de galeristes, artistes et collectionneurs par la revue « Miroir de l’art »).
Depuis 40 ans, Marc Petit crée d'impressionnantes sculptures en bronze d'une rare expressivité qui, certes, peut déstabiliser, déranger. Ces statues présentent une humanité douloureuse, tourmentée, angoissée et angoissante, hantée par sa fin et sa condition misérable, mais sublimée par l'art
Ce créateur sculpte depuis ses 14 ans. Né en 1961 à Saint-Céré dans le Lot, il s'est formé en autodidacte. Durant dix ans, il se fit « corriger » par deux sculpteurs anciens élèves des Beaux-Arts à Paris, René Fournier et Jean Lorquin, premier Grand prix de Rome 1949. En 1984, Marc Petit arrive à Limoges, avant de s'établir à Bosmie-l'Aiguille où il vit et crée toujours.
La sculpture en bronze baptisée «L’insoumise» -dont il a fait don à la commune- se dresse au milieu de la place. Cette femme décharnée, au corps nu, entravée par des bandelettes, rend hommage à toutes les victimes de guerre. Son nom «L’insoumise» est l’anagramme de limousine