Originalité, on peut l'admirer sous tous les angles. De dessus, c'est un vertigineux jet d'eau qui va tomber 30 mètres plus bas dans une vallée touffue où l'on distingue, au loin, une petite bergerie. De dessous, c'est un brumisateur géant qui distille des millions de gouttelettes invisibles (et providentielles par forte chaleur). Mais le véritable plaisir consiste à passer "de l'autre côté", littéralement derrière la cascade, à l'intérieur de l'espace creusé dans l'anfractuosité de la roche. Le monde vu à travers l'eau. On se croit soudain dans cette scène magique du Temple du soleil, où Tintin, le capitaine Haddock et Zorrino traversent eux aussi une gigantesque cascade. En continuant, on s'éloigne un peu du vacarme de l'eau tombant sur le rocher et on longe l'Auze, ce petit ruisseau qui ira se jeter plus bas dans la Dordogne, jusqu'à un pont de singe, qui mène vers l'adorable église romane de Salins. Au retour, on voit enfin la cascade de face: c'est alors un long trait blanc qui dévale des orgues basaltiques - ces prismes de roche dure - avec, au fond, le poétique aqueduc recouvert de lierre de l'omnibus Mauriac-Aurillac.
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