Une atmosphère sereine envahit tout de suite les visiteurs. Discrètement accrochée au sommet de sa colline, la chapelle de Belpeuch est installée là depuis le Xe siècle. Sa porte est toujours ouverte, car les gens viennent n’importe quand à Belpeuch. Souvent en toute discrétion. Un autel en pierre est installé à l’extérieur à côté de l’abri des pèlerins. Cette chapelle est une des rares à disposer d’une Pieta, une vierge avec une couronne.
Plusieurs miracles auraient eu lieu à Belpeuch, dont un vers 1800 qui a relancé les pèlerinages sur le site. Ces croyances perdurent tant et si bien que le père Bernard Bordes organise désormais une semaine mariale, chaque année à partir du 8 septembre. « Je fais une messe par jour et deux le dimanche, témoigne le prêtre. Un millier de personnes viennent à cette occasion pour célébrer des mariages. Mais j’en fais d’autres ici durant l’année. »
Belpeuch respire la quiétude même si la commune déplore quelques vols sur place. Mais la confiance est un principe primordial pour le père Bordes, qui reste l’un des deux seuls habitants de cet endroit isolé où le paysage s’étale à perte de vue.
Franck JACQUET Journal La Montagne