8 juin 1944 - Il est 01h 34 - La faible lueur de la lune suffisait pour distinguer la masse noire du B-24 Liberator qui vient d'entrer dans la zone d'approche du terrain du "Clos", près de SUSSAC (Haute Vienne). Avery Yancey, dans la bulle avant du B-24, reçoit le signal du codé : la lettre "C" émise en morse par une lampe au sol. 01h 44 : deux agents et douze containers de matériels sont largués à quelques mètres à gauche du signal lumineux. Huit minutes plus tard, c'est au tour des deux autres "Joes" de sauter, accompagnés par les effets personnels du team. Enfin, une troisième passe permet de larguer les dix colis destinés aux hommes du Colonel Guingouin. Il est 01h 52 - le Liberator met le cap sur l'Angleterre
Sur la D39 après Sussac en allant vers le Clos de Sussac,
le panneau se trouve à gauche
Photos Ci-dessous Les amis du musée de la Résistance de Limoges Page Facebook
Alignés en V autour du terrain, les partisans présentent les armes. Les avions chasseurs d’accompagnement battent des ailes en signe d’applaudissements.
"SALESMAN" (Haute-Vienne)
Ici le 14 juillet 1944 étaient parachutés en plein jour par 36 Forteresses américaines 416 containers d'armes (Opération Cadillac).
Coordonnées : 45.64496,1.64528 45°38'42"N 1°38'43"E 45°38.698 N 1°38.717 E
Les pilotes américains ont été avertis du déplacement du terrain "SALESMAN" à prés de 2 miles vers le sud-ouest, car cette fois le terrain ORANGE était déjà opérationnel pour la RAF. Vers 9h25, 36 Forteresses volantes américaines se présentent au-dessus du "Clos" de SUSSAC en évoluant par vagues échelonnées en formations de 6 appareils, volets et trains d'atterrissage sortis. En tout, 416 containers seront largués à 2mn d'intervalle; la plupart seront suspendus à des coupoles bleues, blanches ou rouges. Comme précédemment, 116 parachutes ne s'ouvriront pas, le système d'extraction (Static line) n'ayant pas fonctionné et les containers iront s'écraser au sol en éparpillant leur contenu abîmé.
"SALESMAN" ?? traduction "VENDEUR" : En savoir plus
Le 14 juillet 1944, en plein jour, et à la vue de tous, 36 forteresses volantes alliées parachutent au Clos de Sussac, 416 conteneurs. Ce jour-là les parachutes seront bleus, blancs et rouges afin de célébrer la Fête Nationale. Ces conteneurs étaient remplis d’armes automatiques, de mitraillettes Sten, de fusils-mitrailleurs Bren, de munitions, de vêtements et de matériel divers. Guingouin et ses hommes avaient un certain panache : dans le champ, un immense V des hommes de la « 1ère Brigade du Limousin » salua les pilotes. Trois jours seront nécessaires pour rassembler et cacher tous les conteneurs avec l’aide de la population locale. Cependant il fallut faire vite car les nazis étaient entrés dans le secteur le 16 juillet 1944 à la Croisille-sur-Briance avec pour objectif d’éliminer la Résistance locale. Face à l'ampleur de l'attaque, les maquisards abandonnent leur tactique de guérilla et pratiquent une stratégie d'opposition frontale (La Bataille du Mont Gargan) puis de repli ; ils parviennent à conserver la quasi-totalité des parachutages.
Le 390th Bomb Group a piloté des forteresses volantes B-17 depuis Framlingham, Suffolk, entre juillet 1943 et la fin de la guerre en Europe. Le Groupe a été engagé dans des missions stratégiques jusqu'à l'invasion de l'Europe où son rôle est devenu plus tactique. Ce rôle tactique était plus adapté aux besoins des forces terrestres. Par exemple, le Groupe a bombardé la côte près de Caen quinze minutes avant le débarquement en Normandie le 6 juin 1944. Le Groupe a également effectué des missions humanitaires, larguant des vivres pour les Néerlandais dans les dernières semaines de la guerre. Le seul homme à avoir effectué 100 missions, Hewitt "Buck" Dunn, l'a fait avec le 390th Bomb Group.
Le mémorial de Violette Szabo inauguré le 6 juin 2000.
« Alors qu'elle et Jacques Dufour (ANASTASIE) étaient en route pour rencontrer un contact près de Salon-la-Tour, ils sont tombés sur une embuscade SS. Tous deux armés de mitrailleuses, ils sautèrent dans un fossé ; mais ils furent en infériorité numérique et durent fuir à travers les champs. Malheureusement, Violette tomba, se tordant douloureusement la cheville. Refusant catégoriquement de laisser son compagnon l'aider – il voulait la porter – la jeune Anglaise lui a courageusement dit de se sauver. Avec un effort surhumain, elle résista aux poursuivants en leur tirant des rafales de mitrailleuse pendant qu'ANASTASIE courait désespérément pour se mettre à l'abri... Dufour était sain et sauf. Violette, cependant, fut faite prisonnière et envoyée à Ravensbrück.
Voir l’article Journal La Montagne
Georges Guingouin, né le 2 février 1913 à Magnac-Laval en Haute-Vienne et mort le 27 octobre 2005 à Troyes, est un résistant et militant communiste français.
Militant jusqu'en 1952 du Parti communiste français (PCF), il joue un rôle de premier plan dans la Résistance, en dirigeant le maquis de la montagne limousine sous le nom de « Raoul ». Ses camarades le surnomment « lou Grand » ou le « Préfet du Maquis », tandis que De Gaulle l'a défini comme « l’une des plus belles figures de la Résistance » et l'a fait Compagnon de la Libération, l'un des rares communistes dans ce cas.
Voir la vidéo ci-dessous
« Ils ne savaient pas que c’était impossible, alors ils l’ont fait. »
Mark Twain
Les combats commencèrent le 17 au matin. Les Allemands progressèrent en direction de Sussac et du Mont-Gargan (731 m) sur la commune de Saint-Gilles-les-Forêts. Guingouin tenta de les ralentir en concentrant ses forces sur cet axe. Il dirigea les combats depuis son PC de La Villa à Sussac
Sur la commune de Saint-Gilles-les-Forêts (Haute-Vienne), eurent lieu le 18 juillet 1944 de violents combats opposant les maquis de Georges Guingouin aux unités
allemandes de la brigade Jesser. Une stèle établie après la guerre porte les noms de 10 résistants victimes des combats sur cette commune, morts en action, achevés après le combat ou exécutés
sommairement après avoir été capturés.
La stèle est située sur la D39A - à 1km du bourg vers Sussac (Mont Gargan)
Au sud-est de la Haute-Vienne, à Saint-Gilles-les-Forêts, le Mont Gargan culmine à 731 mètres. Le site, offrant un panorama à 360 degrés, fourmille de récits. Entre surprenantes légendes et grandes histoires…
Des arbres majestueux ombrageant l’allée. « Un curé a eu l’idée de les planter au 19ème siècle, alors que deux processions s’organisaient chaque année le 15 août et à la Pentecôte au Mont Gargan. L’objectif, avec ces hêtres, était de protéger les pèlerins du Soleil », relate Jean-Claude Leblois, président du conseil départemental de Haute-Vienne propriétaire du site.
Face à l'ampleur de l'attaque, les maquisards pratiquent une stratégie d'opposition frontale puis de décrochage et parviennent à conserver la quasi- totalité des parachutages. Les combats sont particulièrement violents. Les maquisards perdent 43 hommes (38 morts, 5 disparus) et on dénombre 54 blessés, contre 342 tués et blessés pour les Allemands. Cet épisode représente l'un des rares combats victorieux de la Résistance de l'intérieur dans une bataille rangée.
les vestiges de la chapelle Notre-Dame-de-Bon-Secours. Un monument en granit édifié par l’abbé Louis Joyeux, entre 1868 et 1871. « Son clocher n’a jamais été terminé, faute d’argent.
De style néo-gothique, elle est entièrement construite en granit et en pierre du pays extraite de carrières locales. La cloche, longtemps disparue, a été replacé en 2011 au cœur de la chapelle.
Legendes
Le Mont Gargan a fait l'objet de diverses légendes, l'une notamment liée au passage de Gargantua auquel l'on devrait sa formation et qui peut en partie expliquer son étymologie (Gargant serait le
participe présent de "Garg" formé sur la racine "Gar" signifiant avaler, dévorer). Le Mont Gargan serait par ailleurs lié à un culte solaire où Gargantua, probablement un ancien dieu des Celtes
et des Gaulois transformé en géant par la croyance populaire et l’œuvre de Rabelais, serait la personnification du soleil dispensateur de vie
(d'après J.L. Deredempt).
Du sommet, on profite du vaste panorama sur le plateau de Millevaches, le massif des Monédières et sur l’ensemble des plateaux limousins jusqu’aux Monts d’Auvergne.
Afin de préserver ce patrimoine exceptionnel, le Mont Gargan a fait l’objet d’un classement national au titre des monuments naturels et des sites par décret en conseil d’Etat, le 8 décembre 1983 pour une superficie de 65 ha.
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