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Petit Rhinolophe
Avec une taille moyenne de 3,7 à 4,5 cm, une envergure atteignant au maximum 25 cm et un poids compris entre 5 et 7 grammes, le Petit Rhinolophe est le plus petit de son genre en Europe (il existe 4 autres espèces de rhinolophes sur notre continent). L'appendice supérieur de la selle (la feuille nasale qui caractérise son visage et lui sert à émettre les ultras sons) est court et arrondi, l'appendice inférieur plus long et pointu de profil, la lancette, petit appendice de peau nue que l’on distingue bien entre ses oreilles sur la photo ci contre est triangulaire. La face dorsale est gris-brun assez foncé, sans teinte roussâtre, la face ventrale gris à gris-blanc.
Suspendu à la paroi, pendant le repos estival quotidien ou l'hibernation, il est le plus souvent complètement enveloppé dans ces ailes, ressemblant à une petite poire. On mesure alors la grande vulnérabilité de ce petit animal à la merci du premier prédateur venu. Il compense ces risques en bénéficiant d’une longévité extraordinaire pour un mammifère de 7 grammes puisque des individus de plus de 25 ans sont connus dans la nature en Limousin.
La maturité sexuelle des femelles est probablement atteinte à un an. Elles forment des colonies de reproduction d'effectifs variables, le plus souvent homogènes dans la Basse Marche mais pouvant parfois être associées ailleurs à d’autres espèces (Grand Rhinolophe, Grand Murin ou Vespertilion de Daubenton).
Entre mi-juin et mi-juillet, 20 à 60% des femelles d’une population donnée se réunissent en colonie dans un endroit chaud présentant un certain volume (comme ce grenier de château photographié tout prés de la Porte) et donnent naissance chacune à un seul jeune. Dépourvu de poils à la naissance, le bébé reste souvent accroché à sa mère à laquelle il s’agrippe par deux faux tétons situés sur le haut de la poitrine. Sevrés du lait maternel les jeunes sont émancipés à l’âge de 6-7 semaines.
Maison fôrestière de Miers : document du Site
Elles sont nombreuses sur le site : enréviron 90 Chiroptères, répartis en cinq espèces, ont été enregistrés l'an dernier par l'Association Chauve-souris Auvergne.
Occupant le rez-de-chaussée et le premier étage, elles sont suspendues au-dessus de vos têtes et se retrouvent protagonistes de ce lieu par leur place prépondérante.
Si vous passez nous voir, vous aurez peut-être l'occasion d'être accueillis à l'entrée par le Murin à oreilles échancrées (espèce protégée) qui se plaît à s'exposer à l'extérieur du bâtiment.
Murin à oreilles échancrées
Le Murin à oreilles échancrées fréquente les zones de faible altitude. La présence de milieux arborés est une constante. Ses terrains de chasse sont relativement diversifiés : forêts de feuillus ou mixtes, bocages, etc. Il chasse aussi près des rivières et l’eau semble constituer un élément essentiel à son maintien. La présence
d’élevages est très favorable à l’espèce : les Murins à oreilles échancrées viennent couramment chasser dans les étables et y établissent parfois leurs colonies de parturition. Une partie des terrains de chasse est commun avec ceux
du Grand Rhinolophe (bocages, milieux pastoraux).
Les individus sortent d’hibernation au mois d’avril. Compte tenu de l’extrême fidélité de ce murin à son gîte, certains sites sont connus pour abriter l’espèce en reproduction depuis plus d’un siècle. Les colonies de mise bas s’installent dans des sites épigés comme les combles chauds ou les greniers de maisons,
églises ou forts militaires.
Les mises bas ont lieu entre mi-juin à fin juillet. Les femelles forment des colonies de reproduction (de 20 à 1000 individus) régulièrement
associées au Grand Rhinolophe. Les jeunes sont capables de voler à environ 4 semaines. Espérance de vie : de 3 à 4 ans. Longévité maximale: 16
ans.
Suite document Miers :
En 2010 un Murin de Natterer est répertorié par l'Association chauve-souris Auvergne, mâle isolé perdu parmi les autres espèces.
Au premier étage, le contraste entre l'exposition d'oiseaux et la présence de ces petits mammifères volants et insectivores, bien vivants ! est surprenant.
Murin de Natterer
La tête est généralement la seule partie visible de cette espèce, souvent logée dans une fissure. Museau rose, fin et allongé et oreilles longues ornées d’un tragus fin et pointu. Net contrasteentre le pelage blanc pur de la gorge et celui brun clair de la tête.
Le Murin de Natterer est une espèce les plus aptes à manoeuvrer envol, grâce à la forme et à la charge alaire.
Suite document Miers :
Vous entendrez les Pipistrelles sans vraiment les voir, puisqu'elles se logent sous les combles de l'écomusée. Savez-vous qu'il est possible de sauver leurs bébés tombés à terre? Leurs mères ne pouvant pas les récupérer au sol, il suffit de les surélever à 60 cm et les aider à grimper sur le mur pour qu'ils rejoignent la tribu.
Les Pipistrelles
La plus petite espèce d'Europe.
Son pelage est brun-roux sur le dos, brun-jaunâtre à gris-brun sur le ventre. Base des poils foncée à brun-noir. Ses oreilles, son museau et la patagium sont brun-noir.
Les ailes sont étroites et petites, adaptées au vol papillonnant entre les feuilles des arbres.
Ses pattes et sa queue sont dépourvues de poils.
Ses oreilles sont courtes, triangulaires, avec l'extrémité arrondie. Elles possèdent 2 à 5 plis sur le bord externe. Le tragus plus long que large, un peu recourbé vers l'intérieur, arrondi au bout.
Fin document Miers:
Enfin, la Sérotine Commune est la dernière espèce listée sur le Site; elle ressemble étrangement à la Pipistrelle
Sérotine Commune
Animal plutôt sédentaire, les migrations sont rares et isolées.
La Sérotine commune hiberne d'octobre à fin mars sans que l'on sache si des rassemblements hivernaux existent.
Après une copulation à la fin août, les colonies regroupent jusqu'à 100 femelles d'avril à mai.
Timides, elles ne supportent pas le dérangement, et peuvent disparaître immédiatement après l'intrusion indésirable d'un homme dans le gîte.
Les mâles restent solitaires toute l'année.
Chaque femelle met bas un petit à partir de fin juin/début juillet. L'émancipation des jeunes fin juillet/début août précède la dispersion des colonies fin aout
Avec son vol lent à mi-hauteur, la Sérotine commune fait de grands cercles dans les jardins, au bord des bois, autour des lampadaires, et au dessus d'autres zones anthropisées, pour chaser des coléoptères et des papillons de nuit.
Il est possible qu'elle aille chercher des proies sur les branches et au sol.
Elle est capable de traverser de grandes étendues dépourvues de végétation pour rejoindre son territoire de chasse (à moins de 5 km du gîte), même à haute altitude .
Il lui arrive aussi de chasser en petites escadrilles de 10 individus.
Des animaux à observer et à ne pas déranger.
En s'adaptant à leur rythme, on est surpris de constater qu'elles ne sont pas indifférentes à nos faits et gestes.