Parmi les ouvrages en acier, il y a la Tour Eiffel, mais aussi les bateaux, les ponts… et les pylônes électriques. Les professionnels de la peinture anticorrosion les entretiennent pour allonger leur durée de vie ! Voici une présentation des peintres pylônes en particulier : en plus de maîtriser le geste technique, ceux-ci respectent des règles strictes pour leur sécurité et l’environnement. 

Peintre-pylône : vous connaissez ce métier ? C’est une spécialité professionnelle à part entière. Elle allie la maîtrise du geste technique au respect de règles spécifiques en matière de sécurité et d’environnement. Objectif : maintenir les pylônes en bon état… et prolonger leur durée de vie.

Le peintre pylône est spécialement formé au travail en hauteur dans un environnement électrique (à proximité des câbles sous tension). Un exercice bien différent de celui d’un lignard.

Imaginez son travail pour couvrir tous les m² du pylône, sans en oublier un seul ! Pour cela, il se déplace, méthodiquement, sur toute la surface du pylône, tout en prenant soin d’assurer sa propre sécurité. Il utilise un dispositif d’assujettissement adapté et conforme à la réglementation (manucroches, pinces qui ressemblent à de gros mousquetons, et ligne de vie notamment).

La tâche n’est pas aisée, surtout lors de la préparation de la surface. Cette phase essentielle constitue 50% du travail, mais elle peut s’avérer très pénible… Les zones à nettoyer et à gratter sont parfois difficiles d’accès et confinées !

Les moyens mécanisés de type nettoyeur haute pression sont fortement privilégiés.

Autre tache à ne pas négliger : à la fin du chantier, le peintre pylône récupère bien sûr les bidons usagés, et aussi les produits issus de la préparation de surface des pylônes (grattage notamment). Pour éviter les projections de peintures et de débris sur le sol, des filets récupérateurs sont installés au pied du pylône.

Enfin, la peinture elle-même a son importance. A la fois pour la qualité du résultat final, la santé des peintres et le respect de l’environnement. Sur le réseau de transport d’électricité, RTE a volontairement fait le choix de favoriser l’emploi de peintures diluées à l’eau, avec le minimum de COV (Composants organiques volatils), moins agressives pour l’environnement et pour la peau de ceux qui les manipules.