60 personnes étaient présentes,répondant à l'invitation de l'AEX...des films ont montré la vie dans les fermes dans les années 1950 à nos jours .en noir et blanc et en couleur.Comme l'a décrit Mr
le maire Camille CARMIER, le cochon tué était installé sur un tapis de genêts par terre. Pour la découpe on retournait un banc à l'envers pour pouvoir fendre les parties osseuses à l' aide d'une
hachette et pour la préparation du boudin, des saucissons ,des pâtés et des "grattons",les 50Kg de sel n'étaient pas oubliés car le cochon était salé, le congélateur n'existait pas! " tout est
bon dans le cochon c'est bien connu" ,la vessie était gonflée, pendue à la poutre du plafond pour finir en blague à tabac ou pour la confection d'abats jour (il existait il y a quelques années
une petite entreprise à ST CHAMANT spécialisée dans les abats jours en vessie de porc)...Le travail des femmes ce jour là, était très pénible: levées à l'aube,c'était l'hiver dans le froid (-10
ou plus) elles allaient au ruisseau pour laver les boyaux, les retourner à l'envers et souffler dedans.(car, s'ils étaient percés ils ne pouvaient servir à la confection du boudin). Il fallait
souvent casser la glace du ruisseau, on ne craignait pas les engelures...la chaudière était allumée à la ferme et on se pressait autour pour se réchauffer un peu avant de passer à l étape
suivante,la préparation de la charcuterie. Les saucissons étaient conservés dans la cendre, les andouilles salées ainsi que les saucisses et les saucissons suspendus au plafond...Après cette dure
journée,on se réunissait autour de la table, les voisins étaient conviés. La soupe fumante attendait le "chabro" dans l"assiette et la soirée se terminait devant le "cantou" avec les chansons
reprises en choeur, les châtaignes grillaient sur la braise dans la poêle à trous et on se séparait heureux de cette journée bien remplie...
Aujourd'hui le porc n'est plus rentable pour l'éleveur et les
abattoirs ferment, bien qu'il y ait de plus en plus de consommateurs vu les prix pratiqués dans les grandes surfaces ou le porc de "batterie"se vend bien, tellement bien qu'il manque du porc. En
effet la Corrèze était classée n° 1 en élevage avec plus de 100 éleveurs il y a encore une dizaine d'années combien sont-ils aujourd'hui? Très peu ,l'école d'agriculture de Naves tire la sonnette d'alarme, très peu sont motivés car il faudrait louer un
poids lourd pour transporter le porc à l'abattoir le plus proche, créer une
"CUMA" pour aller jusque à La ROQUEBROU ou LIMOGES. Reste les éleveurs de" porc fermier"ou porc élevé sous la mère,ou on peut acheter directement la charcuterie à la ferme ,certains organisent
des portes ouvertes et sont aussi sur les marchés Corréziens et n'hésitent pas à vous faire goûter leurs produits, il faut leur réserver le meilleur accueil car dans le futur proche nous verrons
arriver du porc d'Amérique du sud comme nous voyons déjà du gigot d'agneau de Nelle Zélande.
Le repas s'est ensuite déroulé au restaurant "chez Janine" à Hautefage un repas de cochonnaille diverses, 50 personnes ont fait honneur à ces plats d'autrefois que Janine avait si bien
préparé.
Merci à ANNE-MARIE MORVAN (la présidente de AEX) pour avoir organisé cette sympathique soirée trés bien réussie.
Le restaurant "Chez Janine" à Hautefage (19), le jeudi spécialité cuisine de terroir, et les autres jours on y mange bien autre chose car sa bonne humeur et son
savoir faire est bien connu.
Nicole DANG
2 générations d'hommes de terrain, Samuel Fraquet et Charlou Puyraimond en conversation au repas du cochon à Hautefage
Nicole DANG
On comprend mieux pourquoi on dit "Gras comme un cochon"
Peinture réalisé par Marina Spickermann de St-Julien-aux-.Bois
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