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Auguste  Merlat  alias  « André  Allard »

 

Un  cavalier  dans  les  monts  du  Cantal

 

 

 

 Nous allons évoquer cette fois-ci encore le parcours exceptionnel de l’un des héros de la résistance qui ont fait les heures de gloire du barrage de l’Aigle lors de la levée en masse des maquisards de l’ORA au cours de l’été 1944 dans le Cantal.

 

  Nous connaissons tous l’histoire de l’Aigle, le barrage de la résistance, gigantesque édifice de retenue d’eau construit sur le cours de la Dordogne durant la seconde guerre mondiale, ouvrage monumental coincé entre les petits villages de Chalvignac dans le Cantal, et celui de Sourzac dans le département de la Corrèze.

Dans des textes précédemment publiés nous avions évoqué l’existence des maquis du barrage et leur histoire au sein de la Résistance du Cantal. Histoire dorénavant connue de la création de l’ORA, l’Organisation de Résistance de l’Armée, mouvement clandestin porté à l’origine par le Général Frère, officier général arrêté, prisonnier et déporté par les Allemands en camp de concentration où il mourut. Sa relève assurée par le Général Verneau, également arrêté et déporté en Allemagne où il disparut dans les mêmes conditions. Le Colonel Boutet pour la 13ème Région Militaire d’Auvergne, lui-même arrêté et fusillé, puis remplacé par le Lieutenant-Colonel Freiss qui suivra le même chemin peu de temps après, jusqu’à ce que le Général Revers prenne définitivement en mains le commandement de l’organisation.

 

  Ces hommes furent sans conteste les créateurs successifs de cette organisation clandestine de combat et de résistance d’obédience militaire Giraudiste, ceci en parallèle des mouvements communistes FTP et de l’Armée Secrète de pensée Gaulliste.

 

  C’est ainsi qu’apparurent dès le printemps 1944, les premiers maquis du barrage de l’Aigle, soit environ quatre mille hommes répartis un peu partout sur et autour de cet ouvrage dans des villages, fermes, hameaux isolés, chantiers et camps de jeunesse. Ces hommes, français comme étrangers, faisaient tous partie d’unités à ossature militaire constituées de quatre groupements de marche que nous vous avons déjà présentés.

 

  Le Groupement Ambor commandé par le Commandant Pierre Roussilhe,   devenu à la mi-août 1944 le Bataillon Didier du Commandant André Decelle.

  Le Groupement Eynard du Commandant Roger Playe.

  Le Groupement Renaud du Commandant Robert Thollon.

  Le Groupement Allard du Commandé André Merlat.

 

  Nous allons aborder l’histoire héroïque du Groupement Allard, formation militaire clandestine issue du 8ème Dragons, Régiment de Cavalerie installé à Issoire dans le Puy de Dôme et de son commandant le Chef d’Escadron de Cavalerie Auguste André Merlat.

 

Les groupements Ambor, Renaud et Eynard, étaient déjà plus ou moins constitués, certains déjà depuis l’automne 1943, mais leurs effectifs étaient progressivement montés en puissance avec l’arrivée de nouveaux volontaires au fur et à mesure de l’évolution de la guerre, mais surtout par la soustraction des jeunes au STO et la répression de plus en plus féroce de l’occupant. Malheureusement ces hommes peu armés et peu entraînés restaient cantonnés dans l’attente de l’action, soit sur le barrage ou aux environs de Pleaux, vers le hameau de Longayroux. 

 

  C’est à partir du 5 juin 1944, la veille du débarquement allié en Normandie, que les ordres furent enfin donnés de Londres afin de constituer les premiers maquis armés à diriger sur leurs zones de combats futurs. Dès le 6 juin, tous ces hommes, montèrent vers les monts du Cantal au centre du Massif Central, plus particulièrement près du Col de Néronne où il se regroupèrent dans de nombreux burons. Le bataillon « Didier » en particulier avec ses deux compagnies « Bernard » et « Bruno », sans oublier les 300 combattants anarchistes des deux compagnies espagnoles du Bataillon, installés sur les flancs du Puy Violent.

 

  Durant de nombreux mois de l’année 1943, sous l’impulsion du Chef d’Escadron Merlat, un noyau d’officiers, de sous-officiers et d’hommes du rang, issus du 8ème Dragons dissous le 28 novembre 1942, prépara silencieusement aux alentours d’Issoire la mise sur pied clandestine du Régiment en vue de la préparation des opérations de guérilla à mener dès le déclenchement de l’invasion alliée prochaine de la « Forteresse Europe » occupée par l’Allemagne nazie.

 

 Opérations de renseignements, de recrutement, de recherche et de stockage d’armes, de parachutages et de camouflage des matériels réceptionnés, reconnaissance de terrains, furent le lot quotidien de ces hommes qui devaient agir dans la clandestinité la plus totale, car anciens cadres de l’armée dissoute, ils étaient particulièrement surveillés par la police allemande. Le démantèlement et l’arrestation de la plupart des cadres d’active de l’armée d’armistice membres de l’ORA le 1er octobre 1943, en fut la preuve la plus flagrante.

 

  Selon les ordres reçus du Colonel Fayard (Mortier), nouveau commandant régional de l’ORA pour la région R6, le 6 juin 1944, tous ces hommes firent mouvement de manière individuelle ou collective pour rejoindre le Col de Néronne et y être reçus par le Commandant Didier. Il fallut les répartir dans d’autres secteurs, en particulier vers Allanches, Massiac, Lempdes et aux abords de Saint-Flour, où ils bivouaquèrent dans des conditions rustiques jusqu’au mois d’août suivant.

 

  Ce 6 juin donc, le Commandant Merlat (André Allard), accompagné de son adjoint le Lieutenant-Colonel Goetz (Geoffroy), du Capitaine Marchand, du Commandant vétérinaire Minvielle, d’un aviateur, d’une infirmière militaire, de six officiers, huit sous-officiers et 18 hommes du rang, anciennement du 8ème Dragons, ainsi que de jeunes recrues civiles sans expérience venant de Issoire, Brassac et Loupiac, prirent leurs « quartiers d’été » dans les monts du Cantal.

 

A terme, au 15 juillet 1944, ce Groupement parvint à mettre sur pieds trois escadrons aux ordres des commandants Carpentier remplaçant Perpoli qui sera tué au combat, Bapt (Michel) anciennement AS et Mourrieras, ce qui représentera un effectif de 9 officiers, 18 sous-officiers, 45 hommes du rang pour l’état-major, ainsi que 9 officiers, 53 sous-officiers et 240 cavaliers pour les trois unités de combat.

 

  C’est à partir du 8 août 1944 que que le Groupement Allard fut engagé dans les combats libérateurs.

 

  Mais avant de conter la suite de l’histoire, il nous faut remonter aux origines de cette unité de Cavalerie dont le Groupement Allard devint le noyau clandestin qui permis de recréer à nouveau ce Régiment en septembre 1944 pour l’intégrer à la 1ère Armée Française du Général de Lattre de Tassigny.

 Le 8ème Régiment de Dragons fut créé sous l’ancien régime monarchique en 1674. Jusqu’à la Révolution en 1789, il prit plusieurs appellations ; Choiseul-Praslin, Toulouse, Penthièvre, Ponthièvre-Dagons.

 

  En 1791, il prit son appellation de 8ème Dragons, dont le nom changea au fil du temps sous les régimes successifs ; 3ème Régiment de Chevau-Légers-Lanciers, 3ème Lanciers du Dauphin, 22ème Régiment de Chasseurs à cheval, 2ème Chevau-Légers de la Garde, Régiment de Dragons du Rhône, 8ème Régiment de Cuirassiers. En 1825, redevenu 8ème Dragons, il prit définitivement ses quartiers en garnison à Lunéville dans le département de la Meurthe et Moselle. (face à l’Est bien entendu…)

 

 Maintenant, ce qui nous intéresse, c’est de comprendre comment ce Groupement Allard devint l’émanation future du 8ème Dragons d’Issoire reconstitué. Pour cela, il faut remonter à la campagne de France durant laquelle cette unité de l’Arme Blindée Cavalerie fut engagée face à l’avancée des troupes allemandes le 10 mai 1940.

 

  En septembre 1939, au début ce que l’on a appelé « la drôle de guerre », le 8ème Dragons ainsi que le 31ème Dragons constituèrent la 2ème Division Légère de Cavalerie de réserve, intégrée à la 9ème Armée commandée par le Général Corap puis par le Général Giraud à partir du 15 mai 1940. En février 1940, la 2ème DLC devient la 4ème Division Légère de Cavalerie.

 

La 9ème Armée, cette grande unité dispose de 3 Corps d’Armées ; le 2ème Corps d’Armée, le 11ème Corps d’Armée et le 41ème Corps de Forteresse. Quoi qu’il en soit, et malgré l’importance de ses effectifs, face à la poussée des forces ennemies, cette 9ème Armée fut taillée en pièces entre le 10 et le 24 mai 1940.

 

  Le 8ème Dragons au sein de la Division fut porté en avant vers la Belgique pour atteindre les rives de la Meuse afin de s’y installer. Cette unité aux ordres du Commandant Kuntz était composée de quatre escadrons équipés d’Auto Mitrailleuses Lourdes AMR Renault 33 et 35, de chars Somua S35 et d’un escadron d’armes lourdes hippomobile, soit un effectif de 900 hommes et 1.200 chevaux.

Des combats acharnés se déroulent en Belgique puis en France afin de freiner l’avancée de l’adversaire. Au 24 mai 1940, l’unité perd 15 % de ses hommes, tués ou blessés, 50 % sont faits prisonniers et dirigés vers l’Allemagne. L’unité est mise en retrait momentanément. A cette date la 4ème Division Légère de Cavalerie est renommée 7ème Division Légère Mécanisée, et renvoyée au feu, équipée de nouveaux matériels, des chars légers Hotchkiss H35 et H39.

 

  Malheureusement, entre fin mai 1940 et le 16 juin 1940, avec 42 chars détruits le 8ème Dragons est hors de combat. Faute de matériels, d’armements, de munitions et de personnels, il rend les armes et se retire. A la signature de l’armistice, fin juin 1940, l’effectif restant est dirigé sur Issoire dans le Puy de Dôme, où il y tiendra  garnison au sein de la 13ème Division Militaire installée à Clermont-Ferrand.

 

Aux ordres du Colonel Olleris, le 8ème Dragons est reconstitué au sein de l’Armée d’Armistice, et bien qu’étant en zone libre, servira le pouvoir de Vichy et par la même le Maréchal Pétain, en collaboration avérée avec l’armée d’occupation du Nord. Cette nouvelle unité, sans réel pouvoir ni puissance de combat est composée de 2 escadrons portés automobiles, 2 escadrons montés à cheval, 3 escadrons cyclistes (humiliation totale pour des cavaliers…), un escadron blindé léger équipé d’auto-mitrailleuses AMD Panhard 178, sans canons anti-chars. Plus un armement collectif fait de mitrailleuses et mortiers de 81 mm.

 

  Le 10 novembre 1942, les Allemands envahissent la zone libre. L’armée d’armistice est dissoute. Le 27 novembre suivant, tous les hommes du 8ème Dragons sont démobilisés en renvoyés dans leurs foyers. L’unité n’existe plus. Le 31 janvier 1943, le Général Frère assisté d’un groupe d’Officiers Généraux et Supérieurs créent l’Organisation de Résistance de l’Armée.

 

 En 1939, déjà un ancien dans l’active, en provenance du Sud-Tunisien, le Capitaine Merlat est alors muté à l’état-major de la 83ème Division d’Infanterie. A la déclaration de guerre, il rejoint le territoire et est affecté au mois de janvier 1940 à l’état-major de la 4ème Division Légère de Cavalerie. En juillet 40, au sein de l’armée d’armistice il se retrouve maintenu à l’état-major de la 7ème Brigade de Cavalerie Mécanisée, puis à l’état-major de la 13ème Division Militaire de Clermont-Ferrand. En 1941, il rejoint l’état-major du Groupe de Divisions Militaires toujours dans le chef lieu de l’Auvergne.

 

  En juin 1941, il est nommé Chef d’Escadron de Cavalerie et rejoint le 8ème Dragons à Issoire en janvier 1942 à la tête du 2ème Groupe d’Escadrons Cyclistes. Le 20 août 1942 il est nommé à la distinction d’« Officier de la Légion d’Honneur ».

 

  C’est en ces lieux, Clermont-Ferrand et Issoire, qu’il nouera ses premiers contacts avec les futurs responsables de l’ORA, et qu’il suivra leurs recommandations à partir du mois de janvier 1943 afin d’entamer les premiers actes clandestins de la résistance en vue de la libération du territoire.

 

Le 28 novembre 1942 il est placé en permission jusqu’à la date du 28 février 1943. Il se retire avec son épouse Suzanne de Cisternes qu’il avait épousé à Clermont-Ferrand le 10 juillet 1936 et leur fils Yves à leur adresse familiale à Issoire, rue du Mont Dore. Le 1er mars 1943, il est placé en congé d’armistice, puis après la rafle de l’état-major de la 13ème DM à Clermont-Ferrand, mis en indisponibilité le 15 novembre 1943, c’est à dire rayé des contrôles de l’Armée. Dorénavant, il entre de facto dans la clandestinité au sein de l’ORA, et n’aura qu’un seul but, rejoindre la Résistance, reprendre le combat, et surtout ressusciter le 8ème Dragons. 

 Nous sommes donc en juillet 1944. Le Groupement Allard est installé dans un triangle Allanches – Massiac – Lempdes - Riom-Es-Montagne, entre Murat et Mauriac où ses effectifs s’étoffent avec l’arrivée de nouveaux volontaires. L’armement fait défaut. Les hommes assurent donc des services, des tours de gardes, des reconnaissances, du renseignement, des liaisons avec les maquis environnants, cherchent et transportent du ravitaillement et surtout s’entraînent au maniement des armes, les anciens militaires d’active formant les nouveaux arrivants souvent très jeunes et sans expérience.

 

  Enfin les ordres tombent. Le 14 juillet, tout le groupement dans sa totalité se rend sur le site de parachutage de Pleaux, le terrain « Serrurier ». Il est chargé d’assurer la sécurité du périmètre, le ramassage des conteneurs et leur transport vers le col de Néronne. L’armement tant attendu est enfin distribué et l’heure de l’action a sonné.

Du 1er au 20 août, des destructions de routes et de ponts seront assurées par les sapeurs du Groupement. Les axes reliant Massiac, Lempdes, Allanches, Ardes, Saint-Couze, Meussargues, sont coupés. Le 8 août, une embuscade est tendue à un convoi allemand près de Lanau, à la limite de la Lozère. Les camions sont bloqués et malgré un feu nourri des fusils-mitrailleurs du groupe, les occupants des véhicules, environ 200 ou 300 hommes tentent de contourner l’obstacle. Deux maquisards seront tués, (le MDL Thomassin et le 2ème Classe Florin). On comptera aussi un blessé et trois disparus. Les survivants pourront échapper à leurs poursuivants et mettront 24 heures pour rejoindre leurs lignes.

 

Du 13 au 15 août suivant, deux escadrons du Groupement participent au harcèlement des forces ennemies de la garnison d’Aurillac qui quittent le chef lieu du département et sont prises au piège dans le tunnel du Lioran. Leur action combinée aux autres Groupements Renaud, Eynard et Didier, permettra de retarder de près de trois jours la progression de la colonne ennemie en direction de Murat qui tentait de rejoindre celle de secours venue de Clermont-Ferrand.

 

  Le 16 août, un peloton du Groupement aux ordres du Lieutenant Bernard de Grossouvre reçoit l’ordre de se transporter à l’entrée de la ville de Brioude afin de stopper un convoi allemand qui remonte vers le Nord. Avec le soutien du maquis local de Brioude dirigé par Jean Maurin (Cobra), ils engagent l’ennemi dix fois supérieur en nombre. Le combat durera trois heures, mais les maquisards devront se replier devant l’avancée des Allemands soutenus par les tirs de mortiers et de mitrailleuses.

 

  Le maquis Cobra perdra 17 hommes. Le Lieutenant de Grossouvre tombera au corps à corps avec l’ennemi pistolet à la main. Le groupe perdra 6 hommes (Weil – Stephan – Chastel – Laurenco – Delair – Tenne), ainsi que 4 blessés et 2 disparus. Ce furent les pertes les plus lourdes que le Groupement enregistra durant les combats de la libération du Cantal.

 

 Le 24 août, le Groupement Allard reçoit l’ordre de se porter sur la RN 9 au Nord de Saint-Flour, afin d’empêcher la garnison de quitter cette résidence et rejoindre Brioude. Les trois escadrons se mettent en bouchon au niveau du col de la Flageole et stoppent l’avance ennemie avec l’appui du Commando américain Lindsey. La colonne ennemie sera retardée de plusieurs heures, mais le Groupement devra décrocher devant l’arrivée de véhicules blindés de secours venant du Nord. Un homme sera tué (Roussel), ainsi que 5 blessés dont un Officier le Capitaine FFI Bapt (Michel), et trois commandos américains (Léone - Muza – Aubrey) capturés.

 

  Le 27 août, le Groupement du Commandant Merlat parvient par la réquisition à devenir une unité motorisée avec de nombreux véhicules légers et camions, dont certains seront renforcés avec un semblant de blindage par des plaques métalliques. Ainsi équipée, l’unité se lance à la poursuite des Allemands qui ayant définitivement quitté l’Auvergne refluent de toutes parts vers le Nord-Est.

 

  Le 4 septembre, le Groupement Allard au complet de ses escadrons arrive à Saint-Galmier dans la Loire où il prend contact avec les éléments avancés de reconnaissance de la 1ère Armée Française.

 

Le 6 septembre, continuant sa progression vers le Nord, il entre à Parray-le-Monial en Saône et Loire où il voit arriver le même jour, le 2ème Régiment de Dragons débarqué d’Afrique du Nord. Le général de Monsabert Commandant le 2ème Corps d’Armée dont dépend ce Régiment rattache le Groupement FFI Allard de l’ORA au 2ème Dragons équipé de Tanks-Destroyers (chasseurs de chars), dont il lui donnera pour mission d’assurer la protection rapprochée de cette unité semi-blindée.

 

 Ce jour-là, le Groupement Allard redevient officiellement le 8ème Dragons opérant sous les ordres du 2ème Corps d’Armée. A partir de cette date, ces deux régiments de Cavalerie Légère feront toute la campagne des Vosges et d’Alsace côte à côte jusqu’au fin fond de l’Allemagne. Mais ce sera aussi une hécatombe pour les hommes 8ème qui seront désormais confrontés à des combats de haute intensité face à l’ennemi.

 

Enfin, le Commandant Auguste Merlat aura atteint le but qu’il s’était fixé, exaucer le vœu qu’il s’était promis ; Remettre sur pieds de guerre et engager dans l’action cette magnifique unité de Cavalerie Légère et relever avec honneur le glorieux étendard du 8ème Régiment de Dragons.

 

On ne peut pas à ce stade, passer sous silence le parcours du 2ème Régiment de Dragons.

 

  L’armistice signée, en septembre 1940 ce régiment de Cavalerie est reformé à Auch dans le Gers et dépend de la 17ème Région Militaire de Toulouse. Son effectif et sa composante sont identiques à ceux du 8ème Dragons. Le 27 novembre, la zone libre envahie, le régiment est dissous. Le 29, lors d’une cérémonie d’adieu, son chef de Corps, le Colonel Schlesser, fait prêter serment à tous ses hommes réunis en civil dans la cour de la caserne de se rassembler autour du drapeau, de servir la patrie, et de reprendre le combat s’il le faut.

 

Une grande partie des effectifs rejoindra l’Afrique du Nord par l’Espagne en passant obligatoirement par les « cases prisons » de ce pays. L’un des Officiers demeurés en France, le Capitaine de Neuchèze entrera dans la Résistance. Le 23 septembre 1943, il parviendra à s’évader avec l’étendard du Régiment à bord du sous-marin « Aréthuse » des FFNL à partir de la plage de Ramatuelle dans le Var.

 

 Le 18 novembre 1943, à partir de l’Afrique du Nord, le 2ème Régiment de Dragons sera recréé à partir de trois escadrons avec des effectifs provenant des Dragons de métropole, ainsi que des 2ème et 6ème Régiments de Spahis Algériens. Il deviendra un régiment de chasseurs de chars qui sera opérationnel dès le 24 janvier 1944 avant son débarquement sur les côtes de Provence le 30 août suivant.

 

  Son histoire méritait d’être contée.

 

 Ainsi donc, le 8 septembre, les deux régiments reçoivent l’ordre de se diriger en deux colonnes distinctes vers la ville d’Autun en Saône et Loire, où une importante colonne ennemie est signalée aux approches de cette agglomération. En milieu de journée le contact avec les premiers éléments de l’adversaire se produit à hauteur du carrefour de Fontaine-la-Mère. Les Allemands tentent de franchir le carrefour, mais ils en sont empêchés par le 3ème escadron du Lieutenant Perpoli et un peloton du 2ème Dragons. Dès l’engagement, le Lieutenant Perpoli tombe mortellement blessé. Il est remplacé par l’Adjudant Michel.

 

 Des combats acharnés durent tout l’après-midi et une grande partie de la nuit. Les pelotons Tillon et  Boiron placés en réserve sont appelés pour renforcer le dispositif. En début de matinée, devant la pression de l’ennemi, le 3ème escadron doit se replier très légèrement et en ordre sur le village de l’Etang-sur-Arnoux.

 

 Vers 8 heures du matin, une contre-attaque pour reprendre le carrefour est menée par le Colonel Demetz, commandant le 2ème Dragons, mais elle n’aboutit pas. C’est durant cette action que le Capitaine De Neuchèze du 2ème Dragons que nous avons cité plus haut sera tué par un éclat d’obus, et le Capitaine Maugeot du 8ème Dragons blessé d’une balle au bras droit

 

Le 9 septembre au matin, le 8ème Dragons est relevé par le Corps Franc Pommiès qui deviendra par la suite le 49ème Régiment d’Infanterie. Un groupement de plusieurs unités placé sous les ordres du Colonel Demetz du 2ème pénètre dans Autun ainsi que le 4ème escadron du 8ème. Il a pour but d’empêcher toute retraite ou passage de l’ennemi. Quand celui-ci se présente devant la ville, il est soumis à bout portant, à un violent tir de barrage de canons des engins blindés. L’adversaire est taillé en pièces et doit capituler sans conditions. 3.500 hommes se rendent et sont faits prisonniers.

 

  Nous n’allons pas relater la totalité de la bataille d’Autun à laquelle avait également participé les compagnies du Bataillon Didier, fait d’armes déjà maintes fois évoqué.

 

  Le bilan fut lourd, 80 morts parmi les combattants de la résistance, dont un officier du 8ème Dragons (Perpoli), un officier et 5 hommes blessés.

 

Après quelques jours de repos les 8ème et 2ème Dragons prennent la direction des Vosges où ils arrivent le 8 octobre pour s’installer dans une petite citée vosgienne du Val d’Ajol. Au sein de la Division, durant plusieurs jours, du 9 au 28 octobre exactement, les opérations offensives vont se succéder sans discontinuer dans cette région montagneuse et boisée où l’ennemi s’est fortement retranché.

 

  Au prix de lourdes pertes, des combats incessants de jour comme de nuit, sous la pluie, vont s’enchaîner permettant aux unités françaises de reprendre quelques villages et progresser de quelques kilomètres au sein du système de défense allemand. Un Groupement Opérationnel constitué de plusieurs unités ; Les 8ème et 2ème Dragons, un peloton du 3ème Régiment de Spahis Algériens, le 4ème Régiment de Tirailleurs Tunisiens, le 7ème Régiment de Tirailleurs Algériens, permettra une nette progression et de libérer les villages de Trougemont, Contrexard et Planois, tuant et mettant en fuite nombre d’Allemands, sans compter une trentaine de prisonniers.

 

 

Sous les ordres du Chef d’Escadron Merlat lui-même à la tête de ses hommes, la plupart des officiers du régiment ont pris part aux assauts lancés vers l’ennemi. La campagne des Vosges se termine. Le bilan humain des pertes fut particulièrement lourd ; 13 tués (le Chef d’Escadron Saucet et son fils Fernand, brigadier engagé de 18 ans tous deux tués par le même obus, l’Adjudant Michel, les MDL Chef Thomas, Fournes, Clauser, les cavaliers Boudet, Lavrie, Baudier, Maillebuan, Pegon, Combes, Chauvet), ainsi que 35 blessés dont 5 officiers. 

 

Au début du mois de novembre 1944 débute la campagne d’Alsace. Le régiment se dirige vers la trouée de Belfort et un escadron s’installe à Villersexel du 13 au 18. Le 28 novembre, il entre en Alsace alors rattaché à la 1ère Division Blindé. Il occupe ses positions d’appui le long de la rivière Doller à l’Ouest de Mulhouse. Durant cette période par un froid glacial, tenant ses positions jusqu’au 12 décembre, 5 hommes sont tués par des tirs de mortiers (Adjudant Charles, MDL More de Pontgibaud, Cavaliers Desser, Bonnafoux, Pages), et 4 grièvement blessés par mines dont le Capitaine Gausserès.

 

  Durant les mois de janvier et février 1945, devant les pertes subies, le Régiment est plus ou moins mis au repos tout en assurant la garde face au Rhin où les escadrons tiennent des points d’appui défensifs à l’Est de la forêt de la Hardt. Afin de recompléter les effectifs, cadres et hommes du rang, des renforts arrivent après leur formation élémentaire au camp du Valdahon.

 

  Le 23 février 1945, une page se tourne ; Le Lieutenant-Colonel Merlat nommé Officier Supérieur entre temps quitte le 8ème Dragons pour prendre un nouveau commandement. Son adjoint, le Lieutenant-Colonel Goetz le suit dans ce mouvement. Ces hommes auront bien mérités de la Nation. Ils sont remplacés par de nouveaux Officiers.

 

  Dans le courant du mois de mars, alors au repos et aux ordres de son nouveau commandant, le Chef d’Escadron Bonichon, le Régiment est réorganisé. Il est transformé en unité de type bataillon léger anglais, avec équipement, armement, tenues adéquates, ainsi que l’affectation d’une trentaine de camions et camionnettes Dodge et 6 véhicules chenillés légers.

 

  Le 30 mars, le Régiment tient un secteur défensif de 12 kilomètres de long face au Rhin au Sud de Strasbourg. Le 2 avril, monté à Paris, il reçoit officiellement lors d’une prise d’armes son nouvel étendard remis en personne des mains du Général de Gaulle.

 

  Durant cette difficile campagne d’Alsace, le Corps a perdu 19 hommes par accidents, maladies ou tombés au champ d’honneur (outre les 5 déjà cités, sont morts le Sous-Lieutenant Tillon, l’Adjudant-Chef Courtinat, les Adjudants Pichon, Schwartz, le Brigadier-Chef Montupet, les Brigadiers Soldermann, Szimzack, les Cavaliers Guilhem, Colas, Rodrigue, Losquer, Fusil, Bailly, Chartoire), ainsi que 19 blessés dont un Officier.

 

Le 16 avril, rattaché à un Groupement Opérationnel, le Régiment franchit le Rhin et se regroupe dans la plaine de Bade. Le 19 avril au soir, après une étape de 200 kilomètres et un mouvement de débordement par le Nord, il atteint la ville de Freudenstadt où il engage l’ennemi à 12 kilomètres au sud de cette agglomération. Il reçoit pour mission de couvrir le flanc Ouest de la 1ère DB.

 

  Du 19 au 22 avril, le Régiment appuyé par les Tanks-Destroyers du 2ème Dragons, un escadron d’auto-mitrailleuses, des batteries de 155, s’empare des villes de Schiltach, Schramberg, Saint-Georgen, Villigen, Donaueschigen, Hufingen. Soutenu par le 19ème Bataillon de Chasseurs à Pieds, tous les escadrons du Régiment lancent l’assaut sur ce qu’il reste des forces résiduelles allemandes acculées le dos à la frontière Suisse qui se dispersent en tous sens.

 

Entre le 23 et le 27 avril 1945, les 6 escadrons du 8ème Dragons, renforcés par le 4ème Régiment de Spahis Marocains, s’installent en position défensive face à l’Ouest prenant appui sur les villages de Belha, Riedbohringen, Zollhaus, Randen. Il s’agit pour le Régiment d’empêcher toute fuite ou passage vers l’Est du 18ème Corps d’Armée allemand SS composé de 4 divisions, totalement encerclé en Forêt Noire.

 

  Durant 3 jours, les combats d’une intensité sans précédent feront rage dans ce secteur, mais à l’aube du 27 avril, toutes les tentatives pour l’ennemi de percer ce rideau défensif auront échoué. Le 28 avril, le Régiment aura procédé à la capture de 2.000 prisonniers de guerre allemands qui n’auront pas eu d’autre choix que la reddition.

AM blindée FFI sur chassis Simca 5 fabriqué à La Rochelle
AM blindée FFI sur chassis Simca 5 fabriqué à La Rochelle

 

Le 29 avril, le Régiment glisse le long de la frontière Suisse afin de rejoindre le Groupement Opérationnel Le Bel sur les bords du lac de Constance dont il nettoie les abords. Le 2 mai, il occupe les rives Nord du lac prêt à renforcer la 5ème DB à l’assaut de l’Alberg. Le 8 mai, la capitulation de l’Allemagne nazie met un terme définitif à la réalisation de ces projets d’opérations futures. 


  La campagne d’Allemagne aura coûté au Régiment en vies humaines la perte de 17 hommes (Les Maréchaux des Logis Parmentier et Cancel, du Brigadier-Chef Pontuas, des Brigadiers Assenard, Dona-Bouilla, Rajowski, des Cavaliers Chailloux, Phillipeau, Vila, Crusem, Veret, Croze, Claret, Lefoncourt, Deyros, Guerchouche, Benard), ainsi que la mise en indisponibilité de 28 blessés dont certains très gravement touchés.

 

  Décoré de la Croix de Guerre 39-45, a l’issue d’une période d’occupation en Allemagne, le Régiment renforcé du 1er Régiment de Spahis Marocains avec lequel il fusionnera, regagnera la métropole en 1946 pour prendre ses quartiers en garnison à Poitiers dans la Vienne jusqu’en 1952, date à laquelle il sera muté à Sarrebourg en Allemagne.

 

  En 1956, après un séjour en Afrique et sa participation au débarquement sur le canal de Suez, son drapeau et son appellation seront transférés le 1er février 1964 au 4ème Régiment de Hussards à Mohrange dans le département de la Moselle. Le 1er juillet 1977, le 8ème Régiment de Dragons sera définitivement dissous et son étendard confié à l’école d’équitation de Fontainebleau.

 

  Fin d’une histoire…

 

  Nous ne pouvions par relater cette fresque historique sans évoquer la magnifique carrière militaire de cet Officier Supérieur de Cavalerie, au parcours exemplaire et au courage sans limite, le Chef d’Escadron Auguste « André » Merlat, chef du Groupement « Allard » dans la Résistance puis Commandant du 8ème Régiment de Dragons lors des combats de la Libération en France puis en Allemagne.

 

Auguste Merlat est né le 15 janvier 1897 à Aubusson dans la Creuse. Son papa, Marie, Eugène, Emmanuel, Notaire à Aubusson, était âgé de 34 lors de sa naissance, et sa maman, Marie, Louise, Stéphanie Gameley âgée de 29 ans, chargée du foyer familial.

 

  Le 8 septembre 1914, alors âgé que de seulement 17 ans, il s’inscrit au bureau de recrutement de Guéret comme engagé volontaire pour la durée de la guerre. Le 10 septembre, il est affecté au 5ème Régiment de Chasseurs à cheval de Châlons-sur-Marne avec grade de deuxième classe.

 

  A l’issue de sa formation militaire il est envoyé sur le front et connaît l’épreuve du feu. Après avoir démontré sa bravoure au combat et devant les exceptionnelles qualités militaires qu’il possède malgré son jeune âge, le 1er juillet 1915, il est affecté comme Aspirant au 3ème Régiment de Hussards. Le 29 novembre 1916 il est promu Sous-Lieutenant à titre temporaire au sein de son unité et participe à toutes les batailles de la guerre dans lesquelles est engagé le 3ème Hussards.

AM lourde FFI sur chassis Hotchkiss La Rochelle
AM lourde FFI sur chassis Hotchkiss La Rochelle

       

C’est lors de ces engagements périlleux, qu’il sera blessé gravement à trois reprises. Tout d’abord par fracture des deux os de la jambe gauche, puis blessure faciale d’une balle entrée par le maxillaire gauche et ressortie par le côté temporal droit, enfin d’une blessure par balle au niveau de l’avant-bras droit.

 

  Le 15 juillet 1918 il est porté disparu présumé prisonnier à Saint-Hiliare-le-Grand dans la Marne. Conduit en captivité en Allemagne, il sera rapatrié le 13 février 1919 pour être provisoirement affecté au 21ème Bataillon de Chasseurs à cheval, puis de nouveau à son unité le 3ème Hussards le 3 juin 1919, pour y être nommé Lieutenant à titre définitif le 25 juin 1919.  

 

  Le 19 septembre 1919, il est détaché à l’école militaire de Saint-Maixent afin d’y suivre les cours préparatoires à l’école spéciale de Saint-Cyr. Après avoir souscrit un contrat d’engagement de 8 ans, il est affecté le 2 avril 1920 au cours des officiers de Saint-Cyr, rattaché au groupe de Cavalerie de l’école. Le 4 octobre 1920, il est dirigé vers l’école de cavalerie de Saumur pour une suivre une formation d’officier de Cavalerie, à l’issue de laquelle il sera affecté en qualité de commandant de peloton au 2ème Régiment de Dragons à Lyon le 23 septembre 1921.

 

Le 3 octobre 1928 pour une durée de 10 mois, il est détaché à l’école d’application de cavalerie de Saumur afin d’y suivre la formation de Lieutenant d’Instruction. Le 28 octobre suivant, il est transféré au 9ème Régiment de Cuirassiers à Noyon jusqu’au 6 juillet 1929, date à laquelle il est affecté au 6ème Régiment de Dragons à Laon.

 

  Le 15 mai 1931, à la suite de séquelles de ses blessures survenues lors du premier conflit, il entre à l’hôpital Bégin de Paris  où il suit des soins appropriés jusqu’au 2 juillet suivant avec une période de convalescence.

 

  Du 29 mars au 12 juin 1932, il participera à plusieurs stages de formation militaire toutes armes ; Cours sur l’emploi du matériel Z (?) - Stage d’aviation au Bourget – Stage d’infanterie au 5ème Régiment d’Infanterie à Paris.

 

  Le 4 juillet 1932 durant quelques semaines, il entre en cure à l’hôpital militaire thermal de Barèges dans les Hautes Pyrénées, puis participe à des manœuvres au camp de Mailly dans les départements de l’Aube et de la Marne du 20 août au 10 septembre 1932.

AM lourde FFI sur chassis Hotchkiss à La Rochelle
AM lourde FFI sur chassis Hotchkiss à La Rochelle

 

Le 25 juin 1933, il est nommé au grade de Capitaine à l’ancienneté et en mesure de prendre le commandement d’un escadron dans l’arme de la Cavalerie où il est maintenu dans son unité. A l’issue de sa promotion, il suit les cours de l’École Supérieure de Guerre où il est admis en octobre 1933 et affecté à l’état-major particulier de la Cavalerie du 1er novembre 1933 au 1er novembre 1935.

 

  Le 3 novembre 1935 il est affecté à l’Armée d’Afrique comme stagiaire à l’état-major du 19ème Corps d’Armée à Alger où il restera présent jusqu’au 1er novembre 1937. A cette date, il est muté au 3ème Régiment de Spahis Algérien, où il prend le commandement de l’escadron de dépôt.

 

Le 21 septembre 1938, il participe à des manœuvres dans le sud Algérien à Galza à la tête du 2ème escadron, puis est dirigé vers le Sud Tunisien le 12 février 1939, d’où il est muté à l’état-major de la 83ème Division d’Infanterie, avant de reprendre le commandement de son unité le 21 mai 1939. A nouveau, le 26 août 1939, il est affecté à la 83ème DI pour être rapatrié sur la Métropole, les risques certains d’un conflit imminent avec l’Allemagne augurent de mauvais auspices.

 

 Comme nous l’avons vu plus avant, le Capitaine Merlat est affecté à l’état-major de la 4ème Division Légère de Cavalerie. Du 10 mai au 22 juin 1940, cet officier au sein de l’état-major de la Division est de tous les combats sur les fronts de la Meuse et en Belgique. Malgré la réorganisation de la 4ème DLC en 7ème Brigade de Cavalerie Mécanique, le retrait progressif des troupes devant l’avancée allemande se traduit par la signature de l’Armistice ce fameux jour fatidique du 22 juin 1940.

 

  Les faits de la campagne de France, de la Résistance et de la Libération du territoire dans lesquels a été impliqué le Commandant Merlat n’ont plus à être relatés, nous l’avons fait jusqu’à maintenant.

 

  Passé par diverses étapes et fonctions de commandement durant l’année 1945, c’est le 3 février 1946 qu’il nommé au commandement du 31ème Régiment de Dragons à Laval dans la Mayenne, le Régiment frère du 8ème lors de la guerre de 14/18.

 

Le 25 juin 1946 il est nommé au grade de Colonel et affecté peu de temps après à la Direction Centrale du Matériel, puis à l’Inspection Centrale du Matériel, et enfin à l’Établissement Central des Matériels à Paris. Admis dans le Corps des Cadres et Ingénieurs des Matériels, il est muté le 26 septembre 1949 à la Direction Générale du Matériel, placé dans les fonctions de sous-directeur du bureau « Organisation Personnels ».

 

  Durant plusieurs semaines, du mois de mars au mois d’avril 1950, il part effectuer un stage de formation aux opérations amphibies à Arzew en Algérie. Le 1er janvier 1953, il est promu au grade d’Ingénieur Général de 2ème Classe et obtient un nouveau commandement. Du 6 janvier 1953 au 1er janvier 1955, il occupe les fonctions de Général Directeur du Matériel des Forces Françaises en Allemagne, poste qu’il tiendra jusqu’à sa mise à la retraite, date à laquelle il sera rayé des contrôles et placé en réserve le 1er février 1955 en qualité d’Ingénieur Général (2ème Section) à l’état-major Général des Armées.

Camion blindé FFI midi de la France
Camion blindé FFI midi de la France

 

Distingué au titre de « Commandeur de la Légion d’Honneur » le 20 décembre 1948, c’est à la date du 31 janvier 1955, qu’il déclare se retirer à Montmorency (Seine et  Oise), 38 rue Gandillys, où il prendra enfin un repos bien mérité.

 

  Le 8 juin 1963, âgé de 66 ans, après plus de quarante années à avoir porté haut et fier les « Armes de la France » avec « Honneur et Fidélité » ; Souffrant des séquelles de graves et multiples  blessures survenues lors de faits de guerre ; Usé précocement par une vie hors du commun d’aptitudes et de servitudes militaires à être présent partout « En tous temps, En tous lieux » ; Épuisé au cours d’une si longue carrière d’incessants déplacements et de mutations sans nombre, de combats épiques, et de lourdes responsabilités de commandement, cet Officier Général à la destinée hors du commun, rend son dernier soupir dans la ville de Nice où il s’était installé à la fin de sa vie.

 

Hors de toute prétention de nous être pensé historiographe amateur, devant l’oubli du temps qui passe et de la mémoire qui s’efface, il nous fallait réparer cette erreur de l’histoire. C’est pourquoi ce fut un honneur de relater l’extraordinaire épopée de cet homme d’exception qui aura laisser son empreinte, comme tant d’autres d’ailleurs, certains connus, d’autres ignorés, tant dans les actions de la Résistance que dans les combats de la Libération.

 

 

  Rendons enfin un juste hommage à cet homme, Auguste Merlat alias « André Allard », un Cavalier surgi dans les Monts du Cantal...

 

 

Sources : 

 

- Familles Merlat

- A nous Auvergne de Gilles Lévy

- L’aigle, le barrage de la Résistance de Jean-Louis Salat

- Amicale des Anciens du 8ème Dragons Mohrange

- Site Mémoire des Hommes

- Site Wikipédia

- Site Geneanet

- Site Ostfront/Forumpro

- Site Nihouarn.com

 

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